"Les gens vont tellement picoler...": des soignants inquiets des possibles fêtes liées au déconfinement

L'urgentiste Patrick Pelloux était l'invité des Grandes Gueules mercredi et expliquait après l'émission que les éventuelles célébrations de sortie de confinement n'est pas une perspective qui réjouit les soignants au vu des risques d'accidents liés à cela.

Le déconfinement risque d'être un moment crucial de cette épidémie. Le coronavirus a conduit à la mort de plus de 4.000 personnes sur le territoire français selon les derniers chiffres du 2 avril. La population est confinée depuis 

Le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la sortie du confinement mercredi soir à l'Assemblée nationale. Il a jugé "probable" que le déconfinement en France ne se fasse pas "en une fois, partout et pour tout le monde", en espérant pouvoir présenter une ébauche de stratégie "dans les jours, la semaine qui viennent".

Par ailleurs, alors que l'impatience des Français de sortir de leur logement et retrouver famille et amis est très grande, les soignants s'inquiètent des célébrations qu'impliquent ces retrouvailles.

"Les gens vont tellement se torcher la gueule qu'il va y avoir des accidents"

L'urgentiste Patrick Pelloux était l'invité des Grandes Gueules mercredi. A la fin de l'émission, notre chroniqueur Etienne Liébig évoquait une possible "chouille" d'après-confinement. Un sujet que prend très au sérieux l'urgentiste et une perspective qui ne le réjouit pas forcément.

"Quand je lui ai dit, il nous a dit que, justement, les soignants s'y attendent. Que les gens vont tellement se torcher la gueule qu'il va y avoir des accidents. Et que ce sont les toubibs qui seront obligés de continuer à avoir du service dans les urgences", rapporte Etienne Liébig.

Pour l'heure, le confinement général en France est ordonné jusqu'au 15 avril. Le gouvernement étudie différents scénarios pour limiter au maximum le risque d'une recrudescence de problèmes liés à ce déconfinement au plan épidémique et de sécurité publique. Edouard Philippe concède que la question est "redoutablement complexe", et rappelle qu'il n'y a "pas de précédent" ni de "méthode éprouvée".

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James Abbott