Les lycéens manifestent sous le slogan "Ni patrie, ni patron": "ils m'effraient, je les trouve idiots"
"Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron": près de 3.000 personnes se sont rassemblées jeudi à Paris et dans plusieurs grandes villes pour protester contre l'affiche du second tour de l'élection présidentielle, provoquant des tensions avec les forces de l'ordre. Plus précisément, à Paris, environ mille lycéens ont déambulé de la place de la République, où ils s'étaient donné rendez-vous, jusqu'au Cours de Vincennes, où les forces de l'ordre ont mis un terme à leur "marche sauvage".
Sur le chemin, nombre de poubelles et autres murs ont été tagués avec le slogan "Ni Le Pen, ni Macron". Un slogan qui "effraie" la Grande Gueule Marie-Anne Soubré, comme elle l'explique ce vendredi: "Ni patron, ni patrie, ça veut dire quoi? Moi, j'ai une patrie. Je suis française et j'aime la France. Il se trouve que je suis de profession libérale mais je ne crache pas à la figure des patrons. Ils n'ont aucun idéal: ni leur pays, ni le fait de travailler. Ni patron? Mais ils veulent gagner leur vie comment? C'est ça qui m'inquiète".
"Ce qui m'inquiète c'est que ces gamins-là sont tellement bêtes qu'ils croient qu'ils n'auront jamais de patron dans leur vie et qu'ils croient qu'ils n'ont pas de pays, s'emporte-t-elle encore. J'ai envie de leur dire que c'est gravissime. J'aimerais bien voir les parents de ces jeunes. J'espère qu'ils sont aussi atterrés que moi. Moi, j'aurais un gamin qui dit 'Ni patron, ni patrie', je me poserais des questions sur mon éducation. Mes enfants sont ravis d'être français et fiers de l'être parce qu'il ne faut pas laisser la patrie à Marine Le Pen. Ça aussi il y en a assez. (…) Ces lycéens m'effraient, je les trouve idiots".