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"Macron sera obligé de lâcher!": les "Gilets jaunes" encore plus motivés

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Emmanuel Macron a assuré "entendre la colère" de ceux qui veulent manifester samedi contre l'augmentation du prix des carburants, baptisés "gilets jaunes", mais les a mis en garde face aux récupérations politiques. RMC a suivi avec des "gilets jaunes" cette intervention sur TF1.

Il appelle à la prudence. Alors que la date de la mobilisation des "Gilets jaunes" approche, Emmanuel Macron a assuré "entendre la colère" de ceux qui veulent manifester samedi contre l'augmentation du prix des carburants, baptisés "gilets jaunes", mais les a mis en garde face aux récupérations politiques.

"Respect et considération", a résumé le chef de l'État, qui a dit vouloir "comprendre". "Ensuite, je dis méfiance: parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent récupérer ce mouvement", a-t-il fait valoir lors d'un entretien sur TF1 depuis le porte-avions Charles de Gaulle où il allait passer la nuit, au large de Toulon.

Le président de la République a également admis ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants", ajoutant que le pouvoir ne leur a "sans doute" pas assez apporté de "considération".

"Il fait semblant d'être près de nous. Mais en fait, il s'en fout"

Autant de gestes qui n'ont pas convaincu un groupe de gilets jaunes à Esmans en Seine-et-Marne, que RMC a suivi. 

Virginie, Cédric ou encore Pierre se sont installés dans le petit bureau, attenant au garage automobile de l'un d'entre eux. Et ont écouté silencieusement le chef de l'Etat. 

Face à a télévision, Viriginie, une jeune intérimaire, qui fait 150 km chaque jour pour aller travailler, soupire, dépitée: "Il fait semblant d'être près de nous. Mais en fait, il s'en fout. Lui, il se lève le matin et tout va bien pour lui. Nous, on se lève, on est déjà en stress. Tout nous stresse dans la vie".

"A part m'énerver, il ne m'a pas fait grand chose". Cédric, le garagiste, a dû prendre sur lui, pendant 30 minutes, pour écouter le chef de l'Etat.

"Il me donne encore plus l'envie d'aller sur Paris le 17 et s'il faut rester une semaine, on restera une semaine. Il dira ce qu'il veut, mais Macron sera obligé de lâcher" explique Cédric, très confiant.

Sa colère et sa détermination sont telles, qu'il n'envisage pas une seconde un échec du mouvement. 

Marie Régnier & XA