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Manuel Valls répond aux critiques concernant les stocks de masques sous son gouvernement

Dans les Grandes Gueules ce jeudi, l'ancien Premier ministre français et actuel élu municipal à Barcelone a livré des détails sur la gestion des masques lorsqu'il était aux manettes et la doctrine du monde médical.

Confiné seul depuis près d’un mois, Manuel Valls est revenu ce jeudi dans Les Grandes Gueules sur RMC sur la crise inédite que l'on traverse. L'ancien Premier ministre de la France a répondu aux critiques sur sa gestion des stocks stratégiques de matériel médical du temps où il était au pouvoir.

"Dire que la France était préparée serait faux. Ce serait mentir. A l’évidence nous n’étions pas préparés à une épidémie de ce niveau-là et de cette violence. Il faudra tirer toutes les leçons, assumer toutes les responsabilités de ce qu’il s’est passé depuis les années 2000 ou la fin des années 200 pour ce qui concerne la préparation de ces événements."

"Je ne cherche pas d’excuses quant à mes propres responsabilités. Mais il est vrai que personne n’avait imaginé ce type d'épidémie"

Il assure n'avoir pas demandé à ce que l'on ne renouvelle pas le stock stratégique de masques et estime qu'à la fin du quinquennat de François Hollande il y avait, "à vérifier, à peu près 720 millions de masques dans les stocks stratégiques".

"Il y a eu après les polémiques sur le nombres de vaccins et masques achetés à la fin des années 2000 (lors de la grippe H1N1), il y a eu une critique très violente sur ce type de politique. Une nouvelle doctrine a donc été déployée à partir de 2011 et confirmée en 2013, je n'étais pas Premier ministre à ce moment-là mais peu importe.
Au fond, tout le monde était d’accord sur l’idée, sur l'idée de gérer un stock national très important de masques autour d'un milliard, par un établissement appelé EPRUS. Et le reste géré par les employeurs de manière plus décentralisée. Je ne cherche pas d’excuses quant à mes propres responsabilités. Mais il est vrai que personne n’avait imaginé ce type d'épidémie, et qu’on allait éventuellement répartir des masques à tous les Français ! Personne ne l'a dit, personne ne l'a écrit. Je n'ai pas eu à assumer ce type de choix."

Aujourd'hui élu d'opposition au conseil municipal de Barcelone, il écarte les rumeurs d'un retour à la politique française. "C'est indécent, on est en pleine guerre", estime-t-il.

James Abbott