Mille-feuille territorial: "il y a beaucoup trop de doublons, c'est une usine à gaz. C'est imbuvable"
Emmanuel Macron a été sifflé lors de son allocution devant l'Association des maires de France, ce mercredi. La raison? Les élus ne digèrent pas la volonté du candidat d'En Marche! d'exonérer de taxe d'habitation 80% de la population. Invité à donné son avis sur le sujet la Grande Gueule Karim Zeribi a tout d'abord défendu Emmanuel Macron, jugeant "plutôt intéressant de remettre à égalité les citoyens avec la suppression de la taxe d'habitation, quel que soit l'endroit où l'on vit".
S'en est suivi une vive attaque contre le "mille-feuille territorial": "Il y a beaucoup trop de doublons. On nous avait dit qu'il fallait alléger l'organisation territoriale des institutions. On a la commune, le département, la métropole, la région. Quatre échelons à l'échelle locale, c'est catastrophique! Et on nous parle de simplification à longueur de journée… Il faut seulement deux échelons".
"Trop de doublons tue la démocratie"
"Selon moi, il faut garder la commune, parce qu'on a besoin de proximité avec son élu, et la région, pour avoir une vision du développement économique et du rayonnement du territoire, explique-t-il. Le département et les métropoles sont des usines à gaz! C'est imbuvable! On ne sait plus qui sont les interlocuteurs! Il y a une forme de flou démocratique. C'est une poignée d'élus qui finalement décident de tout. Moi, je vous avoue que parfois quand je siège (Karim Zeribi est conseiller municipal de Marseille, NDLR), je me demande à quoi je sers. Je me dis que ce n'est pas la peine d'y aller. Ça ne sert à rien! Tout est joué d'avance!"
"Pour en revenir à la proposition d'Emmanuel Macron sur l'exonération de la taxe d'habitation, je trouve que c'est une bonne chose pour le pouvoir d'achat des Français parce qu'il y avait une inégalité au nom de la politique menée à l'échelle locale, poursuit-il. Il faut compenser parce que les collectivités ont besoin de recettes. Mais il faut aussi que l'on réduise ce mille-feuille institutionnel, que l'on fasse des économies. Car trop de doublons tue la démocratie. Il faut revenir à une démocratie simple et lisible: commune, région, Etat."