Mise en garde de Bruno Le Maire aux salariés d'Air France: "Il n'a dit que des contre-vérités"
Le gouvernement a averti dimanche que l'État ne viendrait pas à la rescousse d'Air France, secouée par la démission de son PDG, alors que les salariés entament leur quatorzième jour de grève.
"L'État n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité", a prévenu le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, dimanche sur BFMTV.
Une sortie qui n'est pas du goût des syndicats. "M. Le Maire n'a dit que des contre-vérités. J'entends parler du remboursement de la dette d'Air France, mais l'Etat ne la rembourse pas. Air France a remboursé 60% de sa dette l'an dernier", assure Grégoire Aplincourt, président du Syndicat de pilotes Air France.
"Nous ne sommes pas les pilotes les mieux payés du monde!"
Grégoire Aplincourt tient aussi à démentir l'affirmation selon laquelle les pilotes français seraient les mieux payés du monde: "Nous ne sommes pas les pilotes les mieux payés du monde! Depuis 2011, nous faisons des efforts. Les salaires ont été bloqués. Nos grilles n'ont pas augmenté depuis 2011. Il y a eu des augmentations individuelles. Pour nous, elles ont été de 0%. On est moins chers que beaucoup de compagnies dans le monde".
"Le problème n'est pas de savoir si l'Etat doit rembourser la dette d'Air France, la question c'est: est-ce que l'Etat est en mesure de donner de la compétitivité à ses entreprises avec une concurrence internationale? L'Etat le fait dans le transport maritime mais pas dans le transport aérien", a aussi précisé le pilote.