Morano: "Une femme en burqa dans une gare, c'est une menace"

Nadine Morano a assuré ce mercredi dans les GG qu'elle avait été "très bien accueillie" par les policiers, mardi en gare de l'Est. - Fred Dufour - AFP
C'est une Nadine Morano remontée qui est intervenue mercredi matin dans les Grandes Gueules, sur RMC, pour s'expliquer sur la polémique liée à son intervention contre une femme entièrement voilée, mardi après-midi, à la gare de l'Est à Paris. Surprise et agacée d'avoir croisé dans la gare une femme en burqa, "avec seulement deux rectangles pour voir les yeux" selon sa description, elle a demandé à des policiers de l'interpeller.
"Il était de mon devoir de signaler la présence de cette personne"
Sur RMC, Nadine Morano a d'abord justifié son intervention auprès de la police. "Dans la période où nous vivons, avec les appels au jihad et ce manque de respect permanent de cette loi (de 2010 interdisant la burqa dans les lieux publics, ndlr), il était de mon devoir de signaler la présence de cette personne en burqa - dont on ne sait d'ailleurs pas qui est en dessous-, et qui trimballe une valise avec elle. Je suis désolée mais ça crée la suspicion et l'angoisse."
Interpellée par la Grande Gueule Marie-Anne Soubré, qui lui signalait qu'elle ne dénonçait pas à la police ceux qui grillaient des feux rouges, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a répondu: "Quelqu'un qui est dissimulé comme ça dans une gare bondée avec une valise, vous pouvez penser ce que vous voulez, mais pour moi c'est une menace. Comparé à un feu rouge grillé, une personne couverte de noir ce n'est pas pareil. Je parle de terrorisme, là".
"Les policiers m'ont parfaitement bien accueillie"
Nadine Morano a ensuite réfuté tout esclandre envers les policiers. Un rapport de police, publié par France Bleu Paris ce mercredi, décrit pourtant une Nadine Morano "très énervée et extrêmement agressive" envers eux. "Vous ne regardez jamais la télé? Je suis ministre! Je suis députée!", aurait déclaré la députée au policier qui lui demandait son identité, selon ce rapport.
"Les policiers m'ont parfaitement bien accueillie, a assuré dans les Grandes Gueules la députée européenne. L'un est venu sur le quai, l'autre a vérifié mon identité, ce qui est parfaitement normal. Heureusement que je ne suis pas reconnue par tout le monde."