Nicolas Dupont-Aignan: "Je veux faire le ménage mais je ne le ferai jamais de la même façon que Marine Le Pen"

Nicolas Dupont-Aignan était ce jeudi l'invité des Grandes Gueules sur RMC. Le président de Debout la France a apporté sa contribution dans le débat sur la prison à perpétuité réelle pour les terroristes. Candidat à la prochaine élection présidentielle de 2017, il s'y est dit favorable. "C'est la moindre des choses", affirme l'auteur de France, lève-toi et marche aux éditions Fayard. Mais selon lui, la priorité, c'est avant tout de rétablir le contrôle aux frontières.
"Les frontières européennes n'existent pas. Cela fait vingt ans qu'on nous en parle, ils sont incapables de les mettre en place. Tous les pays du monde qui se respectent contrôlent leurs frontières. La seule frontière qui compte, c’est la frontière française."
"Nos dirigeants sont malades"
Nicolas Dupont-Aignan est également revenu sur l'accord "monstrueux" trouvé entre les 28 Etats membres de l'Union européenne et la Turquie dans la crise des migrants. "Un délire intégral", selon lui, qui estime que la disposition permettant aux citoyens turcs de voyager au sein de l'UE sans visa est une aberration.
"On supprime les visas au 1er juin pour 80 millions de Turcs? Mais ils sont malades! Nous avons des dirigeants qui sont malades. C'est ajouter un danger à un autre danger. "
"La Belgique est l'Etat le plus faible d'Europe"
Le député-maire souverainiste de l'Essonne a par ailleurs livré son analyse sur les récents attentats de Bruxelles et les attaques terroristes de Paris de novembre dernier.
"Pourquoi il y a des attentats en Belgique? Parce que c'est l'Etat le plus faible, le plus laxiste d'Europe. Pourquoi il y a eu des attentats en France? Parce que nous avons désarmé la France. On a supprimé 50.000 postes de gendarmes, de policiers, de militaires sous les mandats Sarkozy et Hollande. On ne recrute pas les policiers, militaires et gendarmes dont a besoin pour assurer notre sécurité face à ces fous furieux."
"On est dans une politique de dessin animé"
Nicolas Dupont-Aignan, qui n'a récolté que 1,8% des suffrages lors de la précédente course à l'Elysée, est revenu sur l'annonce de sa candidature pour 2017. "Je sais qu'une autre politique est possible. Je suis absolument convaincu que les Français attendent une autre politique, de rupture, sans les défauts, les excès, les ambiguïtés du Front national." L'ancien chef de cabinet ministériel a insisté sur les différences de son parti d'avec celui fondé par Jean-Marie Le Pen.
"Je veux faire le ménage mais je ne le ferai jamais de la même façon que Marine Le Pen parce que je suis gaulliste, parce que je crois au rassemblement des Français, parce que je suis profondément républicain."
Et selon lui, le débat politique actuel se limite à deux camps, poussant de nombreux électeurs à l'abstention. "On est dans une politique de dessin animé: soit tu es méchant avec le Front national, soit tu es nul avec les autres. Est-ce qu'on n'a pas le droit d'avoir autre chose?"