"Notre vie n'est pas une variable d'ajustement du nombre d'entrées aux urgences, j'emmerde le Covid": le coup de gueule de Mourad Boudjellal sur RMC
La première étape significative du déconfinement doit avoir lieu dans une semaine. Et il est temps! Car après plus d'un an de restrictions à peine entrecoupées par un retour à la vie d'avant l'été dernier, certains n'en peuvent plus malgré la situation sanitaire. C'est notamment le cas de Mourad Boudjellal. Le sociétaire des "Grandes Gueules", s'est énervé ce mercredi matin sur RMC.
"Il faudrait comprendre que notre vie n'est pas une variable n'est pas une variable d'ajustement du nombre d'entrées aux urgences. On ne va pas vivre que par rapport à ça en étant figé sur ce Covid-19. J'emmerde le Covid et j'ai envie de vivre. Quitte à prendre des risques, je vais vivre", a-t-il lancé sur le plateau des "Grandes Gueules".
"On s'est foutu de notre gueule, on n'a jamais eu de vaccin"
Autre motif de colère pour l'ancien éditeur de bandes dessinées, la vaccination. Si celle-ci avance en France, Mourad Boudjellal s'étonne que les verrous ne soient pas levés pour les personnes totalement vaccinées ayant reçu deux doses: "Ça ne s'appelle pas un vaccin si les 8 millions de totalement vaccinés doivent prendre les mêmes précautions que les autres!"
"Ça ne s'appelle pas un vaccin, ça s'appelle un modérateur de Covid-19. Tu peux l'attraper ça sera moins grave mais tu peux le refiler aussi! On nous a vendu et marketé un vaccin qui n'en est pas un. La logique si on avait un véritable vaccin se serait de dire que c'est 'Open Bar'! On s'est foutu de notre gueule, on n'a jamais eu de vaccin!". Et de conclure: "Les maladies ça fait partie de la vie, on a perdu un an et demi de vie c'est important".
Un sentiment de ras-le-bol partagé par Marie-Anne Soubré: "J'en ai assez que ce soit toujours sur les Français qu'on fasse peser les choses", assure l'avocate. "Les personnes les plus vulnérables sont vaccinées et c'est tant mieux. On a enfin ouvert la vaccination à tout le monde, c'est parfait. Mourad à raison mais on ne peut pas nous dire de ne plus rien faire, des gestes barrières etc. Et à quel moment on va enlever ces putains de masques dehors?".
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"Les médecins sont prêts à dire n'importe quoi parce que le pire leur donne de l'importance"
Il n'en fallait pas plus pour relancer Mourad Boudjellal qui en a profité pour s'en prendre aux épidémiologistes: "On emmerde tous les médecins qui vont passer le mercredi à nous expliquer le Covid pour gérer leur narcissisme à la télévision. Je serai bien content de ne plus les voir Ils sont anxiogènes, ils sont prêts à dire n'importe quoi parce que le pire leur donne de l'importance", a-t-il lancé à bout.
De quoi faire siffler les oreilles de principaux concernés: "J'aime beaucoup votre franc-parler mais ne jetez pas l'opprobre sur les médecins", a répondu dans la foulée Robert Sebbag, infectiologue à a Pitié-Salpêtrière.
"Je n'ai pas envie de reprendre mon métier quand je vois que les tuberculeux et les séropositifs ne viennent plus à l'hôpital. Je pourrai vous dire plein de chose sur l'incohérence. Les déprogrammations font peur, il y aura une mortalité différée", a déploré le praticien.
Car si la vaccination avance avec 18,5 millions de primo-injections dont 8,5 millions de personnes totalement vaccinées, la situation sanitaire reste tendue. On recensait mardi 236 nouveaux décès hospitaliers et 4743 personnes étaient toujours en réanimation.