"On a l'impression qu'il travaille dans une mine": un chauffeur de bus dans le privé compare son métier avec celui de son frère, agent RATP

Une grève qui risque de tourner en conflit familial. Nicolas est chauffeur de bus dans une société du Val-d’Oise. Son frère lui, est agent à la RATP. Exerçant pourtant le même métier, Nicolas ne comprend pas du tout les revendications de son frère, aujourd'hui gréviste.
"Cette grève me fait sourire"
"Cette grève me fait sourire. Quand je vois les conditions dans lesquelles travaille mon frère et mes conditions, c’est le jour et la nuit. Il travaille beaucoup moins. On a l’impression qu’ils travaillent dans une mine. Pour eux les avantages qu’ils ont c’est des acquis donc pourquoi les enlever".
Conditions de travail, amplitudes horaires, âge de départ à la retraite… autant de sujets sur lesquels Nicolas est opposé à son frère: "Pour la retraite, moi je vais partir à 62 ans alors que mon frère peut partir bien avant alors que le boulot est bien plus dur pour nous. J’ai des horaires beaucoup plus longs, notre amplitude c’est 14 heures alors que lui, jamais il fait ça".
"Je n’ai jamais entendu quelqu'un démissionner"
Pour autant, Nicolas ne rejoindrait pour rien au monde la RATP: "Moi je suis bien où je suis. Bizarrement à la RATP personne ne démissionne. Pourquoi? Parce qu’au fond, ils sont super bien là-bas. Je n’ai jamais entendu quelqu'un démissionner. Par contre, c’est moi qui gagne le plus mais en même temps c’est moi qui travaille le plus donc heureusement".