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Pagaille dans le métro parisien: "La RATP doit trouver le moyen de réagir plus vite"

La RATP est sous le feu des critiques depuis mardi soir alors que plus de 3.000 personnes sont restées bloquées dans les rames de la ligne 1 après une panne qui a paralysé le trafic pendant plusieurs heures.

Une chaleur "suffocante", un manque d'informations. Des usagers de la ligne 1 de la RATP ont vécu une soirée pénible ce mardi soir, après une panne qui a paralysé douze rames. L'incident, qualifié de "rarissime" par la RATP dans un communiqué mercredi, a débuté à 20H10 sur cette ligne entièrement automatisée qui traverse Paris d'est en ouest et dessert de nombreux sites touristiques de la capitale (musée du Louvre, Champs-Elysées...).

A l'origine de l'avarie, un "problème technique" sur un train entre les stations Saint-Paul et Bastille qui a paralysé le trafic sur cette ligne actuellement "renforcée" avec un train toutes les 90 secondes pour faire face à la fermeture pour travaux d'une partie du RER A.

Certains passagers évoquent une chaleur de 50 degrés… Une chaleur qui a poussé certains passagers à sortir des wagons pour rejoindre à pied la station la plus proche.

"Une obsession de la sécurité"

Pour Gilles Dansart, spécialiste des transports et directeur de Mobilettre, il faut que la RATP tire les conséquences de cet incident: "La RATP doit trouver le moyen de réagir plus vite parce que le temps qu'il y ait deux agents suffisamment assermentés pour conduire les rames le long d'une station, les passagers sont légitimement sortis tout seuls. La priorité absolue est donnée au process au nom de la sécurité. Il y a une telle obsession de la sécurité que l'on suit le process, du coup il faut reprendre le process pour en corriger les travers".

Devant la colère de nombreux voyageurs, notamment sur les réseaux sociaux, quelques jours seulement après la panne géante à la gare Montparnasse, la régie a toutefois tenu à présenter "ses excuses aux voyageurs qui ont eu à subir les conditions pénibles d'attente et d'évacuation".

Selon une source policière, entre 3.200 et 3.800 usagers ont été évacués avec l'aide de la brigade des réseaux ferrés et des policiers de la BAC parisienne.

P.B.