Pas d'augmentation de lits dans les hôpitaux sous Sarkozy: "C'était une erreur" admet Henri Guaino

Il était le conseiller spécial du président Sarkozy entre 2007 et 2012, Henri Guaino était l’invité du Grand Oral des Grandes Gueules et a évoqué la crise sanitaire que nous vivons.

L’ancien député de droite est revenu sur la crise sanitaire actuelle que nous traversons. Il essaye d’y expliquer les causes. S’il pointe du doigt la gestion de ce gouvernement, il n'occulte pas aussi celui des précédents et tire un bilan alarmiste de notre pays.

"Je vous laisse juge de la façon dont, depuis le début, la situation est gérée, répond Henri Guaino, sarcastique. Mais, interrogé sur l’incapacité du gouvernement Sarkozy dans lequel il était à augmenter le nombre de lits dans nos hôpitaux, Henri Guaino fait son méa culpa.

"C’était terrible parce que ce n’était pas seulement une idée du pouvoir mais aussi de la plupart de nos élites"

"C’était une erreur, reconnait-il. Je me suis toujours battu contre ça. J’ai même écrit un livre à l’époque où je disais qu’il fallait fermer des lits. C’était une politique de rationnement parce que la pression était terrible. Il faut bien le comprendre. C’était terrible parce que ce n’était pas seulement une idée du pouvoir mais aussi de la plupart de nos élites. Donc, on a tout foutu en l’air: les frontières, l’Hôpital, le service public, l’état".

Pour lui, "on en est arrivé là parce qu’on a démoli toute notre héritage, c’est-à-dire tout ce que le général De Gaulle nous avait rendu après tant de débâcles et de défaites, soit un état digne de ce nom. Aujourd’hui, on critique beaucoup l’État mais l’État, il est détruit aujourd’hui. C’est un état détruit qu’on a devant nous. Il ne peut plus gérer".

Maxime Trouleau