Patrick Sébastien: "On tient François Hollande pour responsable de tout"

Patrick Sébastien était invité des Grandes Gueules jeudi sur RMC. - RMC
Les Français se plaignent-ils trop? Oui pour une partie de la population estime Patrick Sébastien, invité des Grandes Gueules jeudi. Peu attiré par "les indignations de groupe", l'animateur ne se reconnaît pas dans le mouvement Nuit debout. "Il y a des choses sûrement très intéressantes qui s'y passe", admet-il mais l'animateur regrette un contexte où "tout est prétexte à se plaindre, à gueuler" et à rendre "Hollande responsable de tout".
"Un jour, j'ai discuté avec lui et il m'a dit: tu sais quand un mec est pas content dans un restaurant, il fait appeler le patron. Moi j'ai 60 millions de mecs tous les matins qui font appelez-moi le patron. On le rend responsable de tout, on rend la politique responsable de tout", déplore-t-il.
"Je ne suis pas du tout d'accord avec sa politique", nuance l'animateur qui décrit le chef de l'Etat comme "un ami" mais pour lui c'est aussi à chacun de se ressaisir. "J'ai appris quand j'étais gamin à déjà me remettre en question moi (...). Il ne faut pas se battre pour être meilleur que les autres, il faut se battre pour être meilleur que soi".
"En bas il y a des gens qui n'y arrivent pas"
Pour lui, une partie de la population a la critique trop facile. "Dans la couche moyenne de la société, je connais des gens qui sont très à l'aise et qui se plaignent sans arrêt, qui gueulent contre tout", déplore Patrick Sébastien tandis qu'"en bas, il y a des gens tous les jours qui n'y arrivent pas". Pour eux, "il faut vraiment faire quelque chose", réclame l'homme de télé qui s'inquiète d'un immobilisme à l'approche de l'élection présidentielle.
"Ils vont nous balader pendant un an sur les primaires et sur l'élection. Pendant ce temps là, il va pas se passer grand chose. Toutes les mesures qui vont être prises vont être prises pour des raisons politiques. Cette politique, elle tourne pas rond", regrette-t-il.
Patrick Sébastien ne cache pas son intérêt pour la politique. En 2010, il avait lancé le mouvement citoyen Droit au respect et à la dignité (DARD) pour tenter d'influer sur la politique. "J'avais dit, il faudrait créer un ministère des urgences. Il y a des trucs à régler tout de suite. Là on va attendre."