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Polémique autour de Erdogan "le dictateur" en Une du Point: "Même si ça ne plaît pas, la presse est libre!"

Sur RMC, les Grandes Gueules sont revenues sur la une du Point, consacrée au président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a provoqué l'ire de certains membres de la communauté turque.

Cette semaine l’hebdomadaire Le Point affichait le président turc Recep Tayyip Erdoğan en une. Son portrait est accompagné de la mention 'Le dictateur'. Une couverture qui n’a visiblement pas plus à une poignée de membres de la communauté turque française, partisan du président qui ont dans un premier temps, poussé un kiosquier à enlever les affiches de son enseigne. Au Pontet près d’Avignon, plusieurs d’entre eux ont tenté "en vain" de faire enlever la une d'un kiosque. Le kiosque a fini par être protégé par les gendarmes et la police municipale.

Pour Joëlle Dago-Serry, chargée de clientèle dans le social et membre des Grandes Gueules, il y a un problème d’enseignement et d’éducation dans le pays: "À quel moment on a raté quelque chose dans la compréhension de qu’était les principes qui régissent notre pays? C’est-à-dire la liberté d’expression et la liberté de la presse".

"Une certaine partie de la population ne comprend pas"

"Il y a vraiment un gros raté, parce qu’aujourd’hui c’est Le Point, mais ça peut être Charlie Hebdo ou n’importe quoi. Il y a une certaine partie de la population qui ne comprend pas que même si ça ne plaît pas, la presse est libre! Et ça se fait dans la violence", a expliqué Joëlle Dago-Serry.

Pour elle, on s'est trompé de cible lors de la présidentielle: "On s’est focalisé sur Poutine pendant toute l’élection, c’était l’homme à abattre, l’homme qui tirait les ficelles. La Turquie qui me semble être plus proche de nous, et qui a une partie de son territoire en Europe, dérivait totalement. La Hongrie dérive totalement et la Pologne dérive totalement", a-t-elle assuré sur le plateau de RMC.

Depuis la tentative de coup d'Etat contre lui en juillet 2016, le président turc a démarré une importante vague de purges au sein de l'appareil étatique, et de l'enseignement supérieur turc. Plus de 10.000 personnes sont en prison pour leurs liens supposés avec Fethullah Gülen, un intellectuel turc considéré comme l'instigateur du coup d'état du 15 juillet.

Les GG (avec G.D.)