"Pour les enfants, c'est la triple peine": l'appel de Thierry Beccaro contre les violences familiales

Cette pandémie de coronavirus est une "triple peine" pour les enfants victimes de violences familiales selon Thierry Beccaro, ambassadeur de l'Unicef.

"C'est la triple peine". Thierry Beccaro, ambassadeur de l’Unicef, a appelé dans une vidéo à faire attention aux violences familiales qui se multiplient en cette période de confinement. L'ayant subi dans son enfance, il rappelle sur RMC qu'un numéro d'urgence existe pour les enfants en difficulté.

"C’est la triple peine pour les enfants qui vivent dans un milieu à problèmes. C’est le virus, le confinement et l’enfermement. Il n’y a pas moyen de s’évader. Heureusement il y a un numéro aujourd’hui c’est le 119. Il faut se mettre dans un coin de la maison, appeler, et il y aura toujours quelqu’un pour répondre.
Pour peu qu’on ait un papa un peu fragile, une maman excédée, ça suffit pour que les coups pleuvent. On a les chiffres du coronavirus, mais pas ceux des violence faites aux femmes et aux enfants. Il faut être très très vigilants. Il faudrait des spots pour sensibiliser à la violence faites aux femmes, quand ça commence, les enfants ne sont jamais loin."

Comparutions immédiates pour ces sujets

Face à cette hausse des violences conjugales en période de confinement -plus d'un tiers dès la première semaine- les 22.000 pharmacies de l'Hexagone sont officiellement devenues un lieu d'alerte pour les victimes.

La semaine dernière une nouvelle plateforme temporaire de logements a été lancée pour permettre l'éviction des conjoints violents a précisé la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Elle rappelle en ces temps spéciaux où la justice est quasiment à l'arrêt que les violences intrafamiliales demeuraient "des contentieux prioritaires et urgents" donnant lieu à des ordonnances de protection ou des comparutions immédiates.

J.A.