Présidentielle de 2017: "J'ai l'impression que de plus en plus de jeunes se sentent concernés"
Un désintérêt particulièrement prononcé. A moins de six mois du premier tour, 45% des étudiants affirment qu'ils n'iront pas voter à la présidentielle de 2017, selon un sondage Ifop pour L’Etudiant publié ce mardi. Plus précisément, plus le niveau d'études supérieures est élevé, plus l'intention de se rendre aux urnes est forte. Mais les intentions de vote sont bien moins élevées que chez les Français en général: 27% des électeurs affirment vouloir se déplacer, si l'on en croit une précédente enquête d'opinion réalisée par l'Ifop en octobre dernier.
Frédéric, 35 ans, auditeur des Grandes Gueules, dit "ne pas être spécialement convaincu" par cette enquête. "En effet, étonnamment, j'ai l'impression que de plus en plus de jeunes se sentent concernés. Effectivement, aujourd'hui, peut-être qu'une certaine classe de jeunes se sentent plutôt concernés par un Emmanuel Macron, parce que ça leur parle peut-être plus. Une certaine tranche de la population est aussi de plus en plus sensible aux propos tenus par Marion Maréchal-Le Pen".
A écouter cet auditeur, les jeunes se tourneraient, seraient séduits plutôt vers des candidats anti-système ou de rupture. "Mais en êtes-vous réellement persuadés?, rétorque-t-il. Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire qu'en réalité il s'agisse d'un vote d'adhésion, de séduction? C'est ça la vraie question. Aujourd'hui, on est quand même dans une grande incertitude dans ce pays. On ne sait vraiment pas sur quel pied on danse et la tendance est à démonter tous les sondages".