Primaire citoyenne hors partis: "qu'on ne nous fasse pas le coup de l'énarque compétent, ça ne marche plus!"

Ce lundi chez les Grandes gueules, Alexandre Jardin défendait le projet de Primaire des Français. Soutenue par 6 mouvements citoyens, dont le mouvement de l'écrivain "Bleu blanc zèbre", cette primaire sera garantie sans partis politiques.

Les partis politiques? Alexandra Jardin n'en veut plus. L'écrivain qui a lancé le mouvement "Bleu blanc zèbre" souhaite une émergence de dirigeants citoyens, d'hommes et de femmes d'action qu'il appelle "les faiseux". Invité ce lundi chez les Grandes gueules l'écrivain estime que "80% des Français ont envie de voter pour des gens en dehors des partis". Et pour lancer cette envie de changement, l'écrivain prône une primaire citoyenne.

Appelée "primaire des Français", cette élection pourrait être organisée à l'automne à l'initiative de six mouvements citoyens, dont celui de l'écrivain. Selon lui, "le territoire français est riche d'élus locaux qui sont respectés par les gens et qui sont complètement bloqués par le système des partis".

Selon l'écrivain, la classe politique qui promet mais n'agit pas arrive en bout de course: "La primaire des Français va essayer d'attirer des équipes issues de l'action. Le marché de la promesse est carbonisé donc on va essayer de faire venir dans le débat politique des gens respectés".

Alexandre Jardin souhaite décomplexer les Français: non la politique n'est pas une affaire de professionnels! "Les gens dits sérieux nous laissent 6 millions de chômeurs, donc la leçon 'c'est un truc de pro', à un moment donné, qu'on ne nous fasse pas le coup de l'énarque compétent, ça ne marche plus! Les résultats ne sont pas là!", juge-t-il.

"Retisser des alliances avec des gens capables d'agir"

A Mohammed Chirani qui se dit "sceptique" face à ce mouvement, affirmant que le passage à la politique "change la dynamique", Alexandre Jardin estime que l'alliance fera la force: "On veut que tous ces mouvements ne soient plus isolés. On a besoin d'une alliance entre les régions, les élus locaux et les citoyens capables de faire. Il faut retisser des alliances avec des gens qui sont capables d'agir".

Et que pense-t-il du mouvement d'Emmanuel Macron "En marche"? "Il sera le bienvenu s'il quitte les morts! Les mouvements citoyens ne peuvent pas être pilotés par les partis", affirme l'écrivain.

Et d'appeler à participer à cette primaire, car "soit on gueule sans que rien ne bouge, soit on signe la pétition pour dire qu’on veut faire les choses différemment". Et si cette primaire échoue, "on aura le paysage politique qu'on mérite", conclut-il.