Quand l'adjoint à la maire de Paris tente de défendre la fermeture des voies sur berge

Pas facile de défendre la fermeture des voies sur berge face aux Grandes Gueules, dont certaines, comme Olivier Truchot ("qui traverse Paris tous les matins et tous les soirs"), sont vent debout contre cette mesure qui a fait, selon lui et selon un rapport commandé par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR), exploser le nombre déjà conséquent d'embouteillages. Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris chargé des transports, s'est pourtant de bonne grâce prêté à l'exercice. Il a d'abord rejeté les conclusions de ce rapport, "cousu de fil blanc" puisque commandé par Valérie Pécresse, opposante déclarée à la maire de Paris Anne Hidalgo.
"Valérie Pécresse a une attitude politicienne", a-t-il poursuivi, préférant mettre en avant le rapport de la préfecture de police de Paris, beaucoup plus favorable pour la mairie. "Il y a des tronçons où effectivement il y a des allongements de temps de parcours. Mais si on prend la totalité de la traversée de Paris à l'heure de pointe du soir, on a en moyenne une durée de traversée qui est stable", assure-t-il. "Vous mentez !", lui lance alors Olivier Truchot, visiblement agacé.
"Vous mentez !"
Puis Christophe Najdovski rappelle que la fermeture des voies sur berge a été décidée pour lutter contre la pollution de l'air, "qui tue 48.000 personnes par an". Avant de s'agacer à son tour: "On est en train de faire porter le chapeau de toutes les difficultés qu'on a en Ile-de-France à la fermeture des voies sur berge !". Critiqué également sur la saturation des transports en commun, le maire adjoint chargé des transports a, là, pointé du doigt le "désinvestissement de l'État en la matière depuis 30 ans", expliquant qu'il faudrait attendre "5 à 10 ans" avant que la situation dans les transports franciliens s'améliore. Pas de quoi faire baisser la colère des automobilistes et usagers des transports en Ile-de-France.