"Quartiers sans relou": "J’assume parfaitement cette expression", persiste Marlène Schiappa sur RMC

C’est une phrase qui avait provoqué la polémique il y a de ça quelques semaines. Marlène Schiappa, membre du gouvernement, très engagée dans la lutte contre le harcèlement, et les violences sexuelles, avait déclaré vouloir créer des “Quartiers sans relou”, des "QSR". Un projet pour mettre fin au harcèlement de rue.
Mais l’expression “Quartiers sans relou” n’a pas eu l’effet escompté, au contraire: il a largement divisé dans l’opinion, certains estimant qu’il y avait une part de stigmatisation.
>> A LIRE AUSSI - Polémiques, petites phrases et présence médiatique: qui est (vraiment) Marlène Schiappa?
Invitée ce jeudi dans les "Grandes Gueules", Marlène Schiappa, a confirmé une nouvelle fois ses propos.
“J’assume parfaitement cette expression. Quand on vit le harcèlement de rue au quotidien, moi je l’ai vécu étant jeune, je vois ma fille qui est adolescente et qui subit les mêmes choses, ça me désespère. Il a fallu attendre 2017 pour que le harcèlement de rue devienne un sujet politique. La France est le premier pays au monde à avoir voté la verbalisation du harcèlement de rue”, explique-t-elle.
"Il faut arrêter de parler de stigmatisation à tout va"
Elle a également expliqué un peu plus en détails pourquoi elle a utilisé cette expression.
“Un relou, c’est une expression générale. Dans mon livre, qui était le premier sur le sujet de la culture du viol en France, “Où sont les violeurs?”, je définis toutes les appellations qu’on peut utiliser. Des quartiers sans “relou” c’était parce qu’on aime beaucoup les acronymes dans la vie politique et je voulais faire le QSR pour avoir le petit effet de surprise quand on explique de quoi on est en train de parler”, assure-t-elle.
Elle dénonce également ce qui lui reproche une stigmatisation de certains quartiers.
“Il faut arrêter de parler de stigmatisation à tout va. Quand on a fait la loi sur le harcèlement de rue, on nous a dits que ça va stigmatiser ceux qui harcèlent les femmes dans la rue. Et ben stigmatisons, je n’ai aucun problème avec ça”, a-t-elle appuyé.