Ralliement de Calmels à Wauquiez: "Il faut arrêter d'être la droite la plus bête du monde"

Virginie Calmels a lâché Alain Juppé, son mentor en politique. La première adjointe au maire de Bordeaux a en effet choisi de rallier Laurent Wauquiez pour la présidence LR. Une décision qu'elle assume totalement: "Il faut que la droite reprenne toute sa place dans le débat public. Pour que la droite prenne toute sa place, il va falloir qu'elle ne se divise plus. Il faut qu'on arrête d'être la droite la plus bête du monde. Il faut qu'on fasse l'union sur un socle commun. Et si je ne pensais pas que j'ai un socle commun avec Laurent Wauquiez, je ne serai plus à droite ou dans cette famille politique".
Et selon elle, avoir été juppéiste n'est pas incompatible avec un soutien à Laurent Wauquiez: "On a beaucoup parlé des divisions entre Fillon, Juppé ou Sarkozy, la vérité c'est qu'au fond il y avait un socle commun très important et des sensibilités différentes sur certains thèmes".
"Les gens en ont marre des caricatures"
Si Laurent Wauquiez fait figure de favori parmi les militants et sympathisants du parti, les élus de droite ne semblent pas enchantés à l'idée d'être représentés par l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy. En cause: sa ligne droitière, rédhibitoire pour un certain nombre de cadres de la droite modérée.
Une accusation que balaie Virginie Calmels: "Il y a une forme de diabolisation autour des personnes. Je pense que les gens en ont marre des caricatures. Je l'ai vu et je l'ai subi pendant la primaire. Alain Juppé était caricaturé comme quelqu'un de centre gauche, ça n'a échappé à personne qu'il a fondé l'UMP, qu'il en a été le président et qu'il a été ministre en 95. Jamais Alain Juppé n'a été un homme de gauche. Dire que Laurent Wauquiez est d'extrême droite, c'est une caricature".
Quant à une éventuelle mésentente avec Alain Juppé, Virginie Calmels affirme que c'est une "légende urbaine".