RMC
Les Grandes Gueules

Recalé du quai alors qu'il veut aider un proche, la SNCF assume: "Chaque voyageur doit pouvoir transporter seul ses bagages"

placeholder video
Un accompagnateur voulait aider un de ses proches samedi à transporter ses bagages avant son départ en train mais a été bloqué par les portiques installés dans certaines grandes gares. Après avoir reproché cela à la SNCF sur Twitter, la compagnie assume.

La SNCF a été interpellée sur Twitter par un voyageur samedi, mécontent de ne pas pouvoir accéder au quai d’une gare pour aider un proche avec ses bagages. Certains quais de grandes gares sont en effet dorénavant réservés exclusivement aux voyageurs munis de billets, qui franchissent des portiques automatiques.

La compagnie ferroviaire lui a donc répondu que les quais n’étaient pas accessibles aux personnes qui ne possédaient pas de titre de transport valide et que "chaque voyageur devrait pouvoir transporter seul ses bagages". La réponse de l’utilisateur, qui félicite ironiquement l’entreprise, a été largement partagée sur les réseaux sociaux.

-
- © -

Les Grandes Gueules sont revenues sur cette information ce lundi et dénoncent toutes la "déshumanisation" de la SNCF. Notamment le cheminot Anasse Kazib qui estime que la direction est responsable de cela depuis des années.

"On est pris en otage avec leur méthodes managériales, c’est insupportable, notre mal-être se transmet sur les usagers. (...) Je suis pour qu’on régule tout ça et qu’on remette des cheminots dans les gares."

Aider un proche avec ses bagages: "Ca c'était avant"

Bruno, agent SNCF, a tenté de défendre cette mesure durant l’émission arguant du fait que lorsqu’on part automobile on ne met pas plus de bagages que la voiture peut en accueillir. "On voyage en fonction de ses capacités", défend-t-il. Un argument "implacable", salue ironiquement Olivier Truchot, mais qui peine à convaincre.

Car pour solutionner le problème concernant une famille avec une poussette par exemple ou des personnes âgées ou qui ne peuvent pas porter facilement leurs effets personnels, Bruno explique qu’un service spécial existe. Un service… payant.

Olivier Truchot rappelle que ça ne gênait pas grand monde qu’une personne monte dans le train aider une personne âgée à installer sa valise. La réponse de Bruno, agent SNCF, est, une nouvelle fois, implacable: “Ca c’était avant”. Au moins, la mesure est assumée.

James Abbott