Refoulée du musée d'Orsay pour un décolleté: "Personne n'a à juger de la pertinence du vêtement d’une femme"

En raison d'un décolleté jugé trop plongeant, une jeune étudiante s'est vue refuser l'entrée du musée d'Orsay cette semaine ce qui a créé une vive polémique sur les réseaux sociaux.

Une jeune femme s'est plainte sur les réseaux sociaux d'avoir été contrainte de mettre une veste par dessus sa robe pour pouvoir visiter le musée d'Orsay à Paris. Jeanne, étudiante, explique que c'est à cause de son décolleté qu'elle a été recalée de l'entrée. La jeune femme s'est exprimée sur les réseaux sociaux pour décrire une scène qui l'a "atrocement gênée".

"Je demande ce qu’il se passe, on ne me répond pas, on fixe mes seins, je me sens atrocement gênée. (...) A aucun moment on ne me dit que mon décolleté est un problème, on fixe mes seins ostensiblement, on désigne un "ça""

L'employée en question devait s'appuyer sur le règlement du musée qui prévoit que les visiteurs "doivent conserver une tenue décente". Le musée s'est ensuite excusé publiquement à la jeune femme et "regrette profondément" cet incident. La direction a également annoncé qu'elle a fait un rappel aux personnels d'accueil des règles en vigueur.

L'avis des GG: "Ce que ça dénote ce sont les gens qui deviennent tous des policiers, des ‘pères la morale’"

Zohra Bitan (cadre dans la fonction publique): "Ce n’est pas la première fois. Ca dénote le zèle, la morale que certains s’octroient de faire à des femmes en voyant une paire de seins et pas un individu. Le décolleté fait partie d’un choix, d’une liberté, il y en a toujours eu, même dans les peintures anciennes. C’est quoi leur règlement ? Ils se sont excusés parce qu’il y a les réseaux sociaux.

Charles Consigny (avocat): "Faut-il vraiment en faire un fromage ? Il faudrait le témoignage de cette caissière qui a eu une crise d’angoisse en voyant le décolleté de cette jeune fille. Ce que ça dénote ce sont les gens qui deviennent tous des policiers, des ‘pères la morale’. C’est un phénomène qui a tendance à s’accentuer. Tout le monde a envie d’interdire tout à tout le monde."

David Dickens (directeur marketing): "Un homme ou une femme n’a pas à juger de la pertinence du vêtement d’une femme, quelque soit le vêtement. Un principe fondamental. "

J.A.