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Robert Ménard: "Les fichés S étrangers n'ont pas à rester sur le territoire français"

Radouane Lakdim, l'auteur présumé des attentats dans l'Aude était fiché S depuis 2014 et avait été convoqué à un "entretien d'évaluation" par les services de renseignement. De quoi alimenter la polémique sur la surveillance des radicalisés.

La polémique sur le suivi des fichés S radicalisés est relancée. L'auteur présumé des attentats de l'Aude, Radouan Lakdim, était fiché "S" (pour "sûreté de l'Etat") depuis 2014 et inscrit depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Tué vendredi lors de l'assaut du GIGN, il avait été convoqué à un "entretien d'évaluation" par les services de renseignement.

La dangerosité de Radouane Lakdim a-t-elle été sous-évaluée? Son passage à l'acte illustre en tout cas le casse-tête et les limites auxquels sont confrontés les services de renseignement, chargés de suivre 19.745 islamistes radicaux fichés dans un contexte où la menace terroriste vient davantage de l'intérieur.

"Ils ont choisi d'aller ailleurs, qu'ils restent ailleurs"

Robert Ménard, le maire de Béziers, invité des GG ce mardi, préconise des mesures plutôt radicales: "Dans les gens qui sont fichés S, il y a des étrangers, certains ont la double nationalité et certains sont français. Le droit n'est pas le même pour les trois. Je pense que quand on est étranger fiché S, on n'a pas à rester sur le territoire français. C'est le bon sens même".

L'élu estime aussi que tous ceux qui sont partis rejoindre Daesh en Syrie ou en Irak n'ont plus leur place sur le territoire français: "Ils ont trahi leur pays, ils font la guerre à leur pays. Ils ont choisi d'aller ailleurs, qu'ils restent ailleurs. Pareil pour les compagnes et leurs enfants. C'est leur affaire, ce n'est plus l'affaire de la France. Je n'ai pas envie qu'on élève des enfants biberonnés à la haine de ce pays".

P.B.