Supermarché ouvert le dimanche à Angers: "C’est une guerre économique entre les gros et les petits", dénonce la CFDT

Près de 250 personnes s'étaient rassemblées devant le Casino pour protester contre l'ouverture le dimanche après-midi.

Les Angevins ont pu faire leurs courses dimanche après-midi. L’hypermarché Casino de la ville avait ouvert ses portes sans aucun employé du magasin. Une première en France pour un magasin de cette taille. Etaient seulement présents des vigiles et des hôtesses d’accueil d’une société extérieure. 

Et si certains étaient bien content de pouvoir faire leurs courses ce n’était pas le cas de certains "gilets jaunes" et syndicalistes qui se sont rassemblés devant le magasin. Le ton est même monté entre certains manifestants, et des citoyens lambdas venu faire leurs courses. 

Pour Antoine Lelarge, de la CFDT du Maine-et-Loire, c’est un détournement de la loi sur le travail le dimanche.

"La loi si elle a été prévue comme ça, en interdisant la présence de salariés et donc d’ouvrir le dimanche après-midi, et de limiter le dimanche matin, c’est pour préserver la question des équilibres entre les petits commerces et les grandes surfaces", explique-t-il. 

Un détournement de la loi

Pour lui, si ces ouvertures le dimanche après-midi tendent à se généraliser, cela fera forcément du tort aux petits commerces.

"C’est une guerre économique entre les gros et les petits. Et il y a un détournement complet de l’esprit de la loi puisque normalement, on ne doit pas pouvoir ouvrir le dimanche après-midi dans les grandes surfaces sauf qu'hier si on se balader dans les rayons, on voit que ce n’était pas sans-personnel. Il y avait tout un tas de vigiles, des animatrices de caisses qui ne sont pas des salariés de Casino et qui n’ont donc pas accès au volontariat. Donc ils ont contourné l’esprit de la loi pour pouvoir ouvrir plus, plus, plus", indique le syndicaliste. 

Il estime regrettable de priver certaines personnes d’un jour de repos. "On est en train de banaliser le travail du dimanche, de le généraliser. En cette période où on peut le dire, il y a un peu de pression sur nos liens sociaux, avoir un jour en commun pour se retrouver en famille, entre amis, avec les enfants", précise Antoine Lelarge. 

Guillaume Descours