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Tex sur RMC: "J'ai été crucifié entre la censure et la délation"

L'animateur écarté de France 2 pour une blague jugée sexiste concernant les violences faites aux femmes revient avec un livre de blagues et n'en revient toujours pas d'avoir été licencié.

L’animateur et humoriste Tex a été écarté des Z’amours sur France 2 en décembre dernier, et a entamé une procédure judiciaire pour "rupture abusive de contrat" contre la chaîne du service public et la société de production de l’émission. Une blague sur la violence conjugale a conduit à cette éviction, et, 4 mois après cette polémique, il n’en revient toujours pas d’avoir été viré pour cela. Invité des Grandes Gueules ce jeudi, il poursuit sa route et publie un livre de blagues en guise de "pied de nez".

"J’ai toujours pas compris… C’est hallucinant ! Viré pour une blague, c’est juste impossible. Quelque soit la teneur de la blague", lance-t-il, incrédule. "Que ce soit un prétexte ou pas je n’en sais rien. Je pense qu’il y a des gens qui ont lu une blague au premier degré, et c’est assez dangereux dans un pays démocratique".

"J’ai jamais demandé à être le symbole, mais inévitablement je le suis"

Il dit qu’il est "peut-être" victime du contexte du débat mondial concernant les violences faites aux femmes dans les milieux professionnels ou privés. Il en veut encore à France Télévisions et estime avoir été "crucifié entre la censure et la délation" et "jeté en pâture" par la chaîne.

L’humoriste a été décrié et assure s'être fait "massacrer par tout le monde", et "abandonné" par ses collègues du service public. Mais il a également reçu le soutien de nombreuses personnes, et tente de porter le costume de défenseur de la liberté d’expression.

"J'ai très peur qu'il y ait une police de l'humour"

"J’ai jamais demandé à être le symbole, mais inévitablement je le suis, malgré tout. C'est une casquette incroyable à porter."

Tex semble marqué par cette censure, et assure qu'il a "très très peur" que soit créé une sorte de "police de l'humour". "Imaginez si l'Europe la confie à un Allemand, les rois de l'humour", s'amuse-t-il. "Je pense que malheureusement oui, on est un peu plus surveillé (...) mais ça ne nous arrêtera pas", conclut-il plus sérieusement.

J.A. avec les GG