Trafic SNCF perturbé: "Les agents qui ont déposé un droit de retrait ne sont pas sur leur canapé en train de jouer à la PlayStation"
Vendredi noir à la SNCF. Un mouvement social "inopiné" s’est organisé ce vendredi à la SNCF, en réponse à un accident survenu le 16 octobre sur un passage à niveau à Saint-Pierre-sur-Vence dans les Ardennes, où une collision entre un camion et un TER a fait 11 blessés à bord du train.
Plusieurs régions sont impactées par la grève: Ile-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France, Occitanie, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine... Toutes sont concernées par ce mouvement initié par la CGT, qui a appelé ses agents à faire valoir leur droit de retrait.
"Un droit de retrait ce n’est pas la réglementation de la SNCF, c’est le code du travail"
Même quand il n’est pas autour de la table, notre cheminot "grande gueule" n’est jamais bien loin lorsqu’on parle de la SNCF. Anasse Kazib a tenu à expliquer au micro des GG, les raisons de cette grève, jugée "hors du cadre légal" par Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux transports.
"Ce n’est pas une grève, c’est un droit de retrait. Un droit de retrait ce n’est pas la réglementation de la SNCF, c’est le code du travail. Lorsque n’importe quel salarié, sans forcément être syndicaliste, constate qu’il y a un risque de danger grave et imminent pour sa personne, psychologiquement ou physiquement, il peut se mettre en retrait. Les agents qui ont déposé leur droit de retrait ne sont pas sur leur canapé en train de jouer à la PlayStation, ils sont au boulot parce qu’ils sont déclarés au travail, ils ne font pas ça à distance".
"Les gens ne font pas un droit de retrait pour montrer les biceps"
"Le service public c’est pas 'ferme ta gueule'": a affirmé notre cheminot, agacé par les critiques formulées par les Grandes Gueules qui déplorent une grève abusive.
"Je vous laisse imaginer le choc que ça a été physiquement et psychologiquement pour le conducteur. (…) En 2018, c’était plus de 100 collisions, 16 morts et 10 blessés (…) Des droits de retraits déposés à la SNCF, il y en a plein, pour les risques psychosociaux, pour l’amiante, pour les dangers… mais ils ne prennent pas d’habitude parce que c’est à la liberté de chaque agent. Si ça fonctionne aujourd’hui c’est parce qu’il y a une souffrance au niveau de la SNCF. Les gens ne font pas un droit de retrait pour montrer les biceps, c’est parce qu’il y a une colère profonde".