Valérie Pécresse veut ressortir le "Kärcher": "On ne veut pas une campagne sur des formules", réclament les "Grandes Gueules"

Valérie Pécresse veut ressortir le "kärcher" de Nicolas Sarkozy pour nettoyer les quartiers difficiles. Mais pour les "Grandes Gueules", ce n'est qu'une formule politique. Mourad Boudjellal déplore de vaines paroles et pas de programme clair.

Valérie Pécresse continue son virage à droite. La candidate des Républicains à l’élection présidentielle s’inspire de Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au journal La Provence, elle a assuré vouloir ressortir le "kärcher" de la cave. "Je vais ressortir le kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu'il y est et il est temps de l'utiliser. Il s'agit de remettre de l'ordre dans la rue".

Un hommage à l’ancien président de la République qui en 2005, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, avait promis qu’il nettoierait une cité de la Courneuve par le même moyen : "Dès demain, on va nettoyer au Kärcher la cité. On y mettra les effectifs nécessaires et le temps qu’il faudra mais ce sera nettoyé", avait-il assuré après la mort d’un enfant de 11 ans, touché par une balle perdue lors d’une fusillade dans la cité des 4000 à La Courneuve en Seine-Saint-Denis.

"Je veux nettoyer les quartiers", a ajouté Valérie Pécresse qui promet d’utiliser, "des brigades coups de poing, incluant des moyens numériques, le fisc, mais aussi l'armée, afin de sécuriser les périmètres d'intervention".

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"Il faut arrêter de nous prendre pour des cons"

"C'est de la formule politique. Je pense que lorsqu'on fait de la politique, il faut être plus dur que Zemmour, que Le Pen, et jouer à cette petite gueguerre", estime Elina Dumont, intervenante sociale qui travaille régulièrement avec l'ancienne présidente de la région Île-de-France. "Elle veut des moyens numériques. C'est vrai que les caméras sont cassées tous les jours. L'architecture des cités complique l'intervention des forces de l'ordre et si elle veut utiliser l'armée, il y aura des balles perdues", prévient-elle sur RMC et RMC Story.

Même constat pour Mourad Boudjellal. "C'est un peu la même stratégie qu'Emmanuel Macron avec sa formule pour emmerder les non-vaccinés. Mais il faut arrêter de nous prendre pour des cons. Ils nous parlent comme à des enfants. Ce qui serait bien, ce serait que le vote soit sur un vrai programme, pas une formule. Cela fait quelque temps qu'on est sur des campagnes de formules ou du meilleur acteur", déplore-t-il.

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G.D.