Violences contre les parlementaires: "Devoir s'indigner quand la majorité est attaquée, c'est sans moi"

Après les permanences de députés de la majorité, c'est un siège local de La République en Marche qui a été dégradé à Foix en Ariège dans la nuit de lundi à mardi. Depuis le vote pour le CETA, huit permanences de députés du parti au pouvoir ont été dégradées. Dans la foulée de ces événements, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a demandé des "patrouilles mobiles" pour surveiller les domiciles et permanences des députés ce week-end.
Le député de La France Insoumise Ugo Bernalicis a condamné ces violences sur le plateau des Grandes Gueules ce mardi, avant de fustiger "les injonctions permanentes à devoir s'indigner", dès que la majorité était prise pour cible.
"Sans moi!"
"Je condamne les violences contre les parlementaires. Mais les injonctions permanentes à devoir s'indigner quand la majorité est attaquée pour nourrir un feuilleton médiatique pour détourner le regard, c'est sans moi !", a-t-il assuré.
Le député du Nord a déploré une indignation sélective, évoquant le cas de Loïc Prud'homme, député la France Insoumise de Gironde, qui assurait avoir été matraqué par des CRS lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bordeaux: "Quand mon collègue Loïc Prudhomme s'est fait matraquer, qui s'est indigné au sein de la majorité ? Qui s'est indigné ailleurs dans l'hémicycle ?", a martelé Ugo Bernalicis.
L'adoption par l'Assemblée nationale du traité de libre-échange CETA entre le Canada et l'Europe, a provoqué la colère de nombreux agriculteurs. Mardi matin sur France Info, c'est Alexis Corbière, un autre député LFI qui a condamné les violences contre les parlementaires tout en assurant "comprendre", que de plus en plus de gens "se disent qu'il ne leur reste que la violence".