"Attention, avec elle, tu vas mourir": les confidences de Virginie, victime d'un burn-out

Le burn-out bientôt reconnu comme maladie professionnelle? - AFP
Pourquoi est-on si malheureux en entreprise en France? Selon un rapport de 2017 publié par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, 3,2 millions de Français seraient exposés à un risque élevé de "burn-out".
Virginie, une auditrice de RMC, a tenu à témoigner ce qu'elle a vécu au micro de Maïtena Biraben. Si la jeune femme a quitté son emploi, elle explique n'être toujours pas "sortie" de sa dépression. Elle revient sur son calvaire:
"J'ai démissionné car je ne pouvais plus aller travailler. Quand j'allais au bureau, j'avais la boule au ventre, tous les soirs, je rentrais, je pleurais. Je n'avais plus envie de rien, même pas de m'occuper de mes enfants. Je voulais juste dormir".
"J'étais fliquée quand j'étais aux toilettes"
En cause, selon cette fonctionnaire dans la santé publique, son management. Virginie explique ainsi la spirale dans laquelle elle a été prise aussitôt qu'elle a changé de poste et de management:
"On a mis en place une cellule d'identitovigilance (un système de surveillance et de gestion des risques et erreurs liés à l’identification des patients, ndlr) et j'avais envie de m'en occuper. De faire autre chose. Je vais voir ce manager, qui me prend. On me dit: 'Attention, elle est comme ci, elle est comme ça. Tu vas mourir avec elle. J'incorpore ce service, et là, tout bascule. Plus le droit de fumer avec mes collègues, plus le droit de boire le café avec eux... J'étais fliquée quand j'étais aux toilettes".