Conditions de détention: "Pour tenir, je 'bouffais du cacheton'", explique Pierre Botton, ancien détenu
Passer d'un système axé sur la prison à une justice qui privilégie d'autres sanctions et que les peines soient réellement et immédiatement appliquées: tels sont les principes de la "refondation" pénale qu'a annoncé mardi à Agen Emmanuel Macron.
Il a notamment annoncé la création de 1500 postes destinés à la réinsertion. Invité de RMC dans M comme Maïtena plus tôt ce jeudi, l'ancien détenu Pierre Botton, engagé dans l'association "Ensemble contre la récidive", estime que la lutte contre la surpopulation et la réinsertions sont des sujets majeurs. Avançant son expérience personnelle, il semble satisfait que des moyens soient mis en oeuvre pour lutter contre la surpopulation.
"Les prisons, c'est la première chose sur laquelle on tape pour tout supprimer. Il faut que les politiques aient du courage, je dois reconnaître que Macron a du courage.".
"Ma première préoccupation en sortant de prison ça a été de me sevrer"
La réinsertion lui a été difficile, notamment en raison d'un accompagnement médical qui l'a rendu accro aux médicaments.
"Pour tenir, je 'bouffais du cacheton'. Si j'avais pu à l'intérieur de la prison commencer un travail sur moi-même correct... Car ma première préoccupation en sortant de prison ça a été de me sevrer de tous les médicaments que je prenais en prison."