RMC

Crise aux urgences: "On est sur un épuisement très lent des équipes, il y a saturation"

Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France, témoigne des difficultés que rencontrent les équipes médicales dans les services d'urgences à travers le pays.

Les urgences sont dans le rouge. Une trentaine de médecins hospitaliers se sont rassemblés mardi devant le ministère de la Santé, pour réclamer une rencontre avec la ministre Agnès Buzyn à laquelle ils ont adressé une lettre ouverte dénonçant une "maltraitance" de l'hôpital public.

Parmi les manifestants figurait, Patrick Pelloux. Invité de M comme Maïtena ce mardi sur RMC, le président de l'association des médecins urgentistes de France a expliqué les raisons de la crise qui traverse les établissements hospitaliers. Si, selon lui, on n'est pas dans une crise du même accabit que 2003, le mal-être est total chez les personnels hospitaliers.

"C'est une première, il y a saturation fin mars"

"On est dans une situation beaucoup plus perverse, lance-t-il. On est sur un épuisement des équipes, très lent. D'un coup, il n’y a aucune embellie. On est sorti de l'épidémie de grippe de fin-décembre qui a été très dure. Et là, la crise qu'il y a là, c'est une première. On est fin mars et il y a une saturation".

Patrick Pelloux rappelle qu'il y a trop de lits d'hospitalisation qui ont été fermés ces dernières années pour que les urgentistes puissent travailler correctement.

"Les équipes, les aides-soignants, les agents hospitaliers, les brancardiers, les infirmières, les assistantes-sociales ne voient plus aucune embellie. on est le pied au plancher, il n'y a jamais d'après. On a fermé trop de lits d'hospitalisation".
J.A. avec M comme Maïtena