Des policiers dans les établissements scolaires: "Les effectifs ne sont pas extensibles"

Pour lutter contre la violence à l'école, le gouvernement n'exclut pas de faire entrer les forces de l'ordre au sein des établissements. Une proposition encore imprécise selon Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat de police Alliance.

Pour lutter contre la violence à l'école, le gouvernement a promis vendredi un arsenal de mesures sécuritaires, n'excluant pas de faire entrer les forces de l'ordre au sein des établissements scolaires lors de "moments de tension". Christophe Castaner a déclaré qu'il "n'exclu(ai)t pas la présence physique des forces de l'ordre" dans les établissements.

Une proposition aux contours encore un peu floues pour Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat de police Alliance: "C'est un sujet qui est assez compliqué car les effectifs de police ne sont pas extensibles. Il ne s'agirait pas de déshabiller les uns pour habiller les autres, ça veut dire que l'on peut souscrire à la mesure, mais il ne faudrait pas se retrouver avec des effectifs en moins dans des services qui sont déjà en flux tendu".

"Il faudrait un état des lieux extrêmement précis"

Selon lui, il faudrait aussi établir une liste des établissements concernés: "Il faut savoir dans quelle compétence, pour quelles missions et dans quelle cartographie. Il faudrait déjà un état des lieux extrêmement précis des établissements ce qui n'est pas le cas aujourd'hui".

Le syndicaliste assure ne pas être opposé à la mesure, notamment si des profils spécifiques de policiers se portent volontaires: "S'il y avait des services dans lesquels, sur la base du volontariat, il y a du personnel qui ont une grande expérience dans les quartiers, ça pourrait être une solution".

P.B.