Frédéric Chevallier: "Pourquoi j'ai écrit cette lettre à Jacqueline Sauvage"

A l'occasion de la diffusion du téléfilm sur Jacqueline Sauvage lundi, l'avocat général Frédéric Chevallier lui avait adressé une lettre ouverte publiée dans Le Monde. Il s'en explique ce mercredi dans M comme Maïtena.

L'avocat général Frédéric Chevallier a voulu adresser une lettre à Jacqueline Sauvage. Cette femme qui avait tué son mari violent de trois balles dans le dos, a écopé, par deux fois, de 10 ans de prison, avant d'être graciée par le président de la République après une intense campagne médiatique pour sa cause.

Dans cette lettre ouverte, publiée par Le Monde, à l'occasion de la diffusion du téléfilm sur l'affaire sur TF1, le magistrat avait déploré une affaire, médiatisée, présentée de manière tronquée et devenu "un sujet de société, non un sujet judiciaire".

"Rappeler un certain nombre de vérités"

Ce mercredi dans M comme Maïtena, il a tenu à expliquer les raisons de sa prise de parole: "Il y a peu de moment où ce que je dis est remis dans le bon ordre. Je me suis dit qu'il fallait que je trouve un autre moyen de communiquer, de ne pas être coupé, interprété. Je me suis dit que pour mettre un point final à cette affaire, je me suis dit qu'il fallait que j'écrive une lettre à Jacqueline Sauvage pour lui rappeler un certain nombre de vérités.

Le travail de la justice a été bien fait. Jacqueline Sauvage a été déclarée coupable. Ce qui me choque c'est que l'on puisse partir sur le fait que l'on déforme cette vérité-là, qu'on la détourne au soutien d'une cause que tout le monde entend soutenir. On tombe dans ce piège de dire que si l'on n'est pas Jacqueline, on est contre la lutte contre les violences faites aux femmes. Jacqueline Sauvage est la meurtrière de son mari. C'est établi."

P.B.