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Jessy, CRS sur les Champs-Elysées: "J'ai peur de ne pas rentrer chez moi samedi soir"

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Ce jeudi dans M comme Maïtena, Jessy, CRS, témoignait de ce qu'il avait vu samedi dernier place de l'Etoile.

Faut-il redouter encore un samedi de violences dans la capitale? L'Élysée a dit craindre "une très grande violence", malgré l'annonce mercredi soir d'un geste que l'exécutif espère décisif: la renonciation pour toute l'année 2019 aux augmentations de taxes sur les carburants.

Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour "l'acte IV" du mouvement des "gilets jaunes".

Un dispositif "exceptionnel" de 89.000 membres des forces de l'ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que samedi dernier, notamment sous l'Arc de Triomphe. 

A Paris, pour la première fois depuis des décennies, l'Etat engagera même des "VBRG", ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie, pour maintenir l'ordre face notamment à des groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite déterminés à en découdre.

"On reste solidaires"

En première ligne: les forces de l'ordre craignent le pire, comme Nicolas. Ce membre des "Policiers en colère" a fait part de son inquiétude sur RMC, confiant: "On n'est pas juste de la chair à canon":.

Une inquiétude partagée par Jessy, CRS, qui était lui aussi mobilisé samedi dernier place de l'Etoile. Invité de l'émission M comme Maïtena, il explique redouter de nouvelles violences inédites sur les Champs-Elysées, notamment:

"L'ambiance en vue de samedi reste bonne, on reste solidaires. Maintenant, la crainte, la peur est là. Il y a la peur de ne pas rentrer chez moi le soir de la manifestation. Que ce soit quelqu'un qui aille prévenir ma famille qu'il m'est arrivé quelque chose".

"Samedi, j'étais dans le secteur de l'Etoile. Ce que j'ai vu et ce que j'ai vécu je ne l'avais jamais vu en 20 ans de police: cette montée de violence, ce déchaînement de haine envers nous...", a-t-il aussi raconté sur RMC.

P.B.