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ATD Quart Monde salue le plan pauvreté d'Emmanuel Macron, mais a quelques regrets

Les associations de lutte contre la pauvreté semble accueillir positivement le plan pauvreté présenté ce jeudi par Emmanuel Macron. Avec quelques regrets, toutefois, comme l'explique ce jeudi dans Radio Brunet Paul Maréchal, délégué national ATD quart Monde.

Emmanuel Macron a présenté ce jeudi son plan pauvreté. Le chef de l'Etat a notamment annoncé la création d'un revenu universel d'activité, qui "fusionne le plus grand nombre possible de prestations". Il a également souhaité la mise en place d'un "service public de l'insertion" et annoncé une série d'aides destinées aux enfants et aux jeunes comme les repas à un euro dans les cantines. Le coût de ces mesures a été évalué à huit milliards d'euros sur quatre ans, jusqu'à la fin du quinquennat, qui "sont entièrement financées" selon l'Elysée, dont 4 milliards par redéploiement.

Paul Maréchal, délégué national ATD quart Monde, association de lutte contre la pauvreté, a fait part ce jeudi dans Radio Brunet de sa satisfaction devant ce plan, tout en regrettant que l'exécutif ne soit pas allé plus loin. Il a notamment retenu les mesures en faveur de l'enfance, de l'accès à l'emploi. "Il y a du neuf et du moins neuf dans ce qu'annonce le président. Il y a des choses sur lesquelles nous aurions aimé qu'il aille plus loin: l'indivisibilité des droits, le fait de prioriser les gens les plus éloignés du travail ou d'une situation de vie normale"…

"Du neuf et du moins neuf"

Mais Paul Maréchal souligne plusieurs mesures novatrices de l'exécutif en matière de lutte contre la pauvreté. "Le fait de rendre la maternelle obligatoire dès 3 ans, les dédoublements de classe dans les REP – les zones d'éducation prioritaire -… On ne peut pas dire que cela ne change pas la vie des enfants les plus défavorisés. Tout comme le fait qu'il y ait une obligation de former les jeunes jusqu'à 18 ans et d'aller les chercher s'ils décrochent". "On sait que ça ne fait pas tout parce qu'il faut aller chercher les familles dans la plus grande galère et en très grande exclusion. Il y a surement des leviers plus forts à activer pour permettre d'aller jusqu'aux personnes pour qu'elles bénéficient des dispositifs". 

P. G. avec Eric Brunet