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"Baisse des impôts, mais hausses des taxes: vous nous prenez pour des idiots?": le "Recommandé" d'Eric Brunet à Bruno Le Maire

"Monsieur Bruno Le Maire, j’attends votre accusé de réception. J’ai hâte d’entendre votre réponse..."

Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances,

Le 23 janvier dernier, je vous ai écrit une lettre pour vous demander "Est-ce que Macron nous a menti quand il a dit qu'il allait baisser les impôts?". Je vous remercie d’y avoir répondu dès le lendemain. Mais votre réponse évoquant une baisse d’impôt de 2 milliards d’euros en 2018 ne me convainc pas…

D’ailleurs, je me suis penché sur votre étrange mode de calcul: à vous entendre, l’augmentation des taxes sur le tabac (le 1er mars) et sur le diesel n’impactera pas les français puisque, selon vous, ces derniers vont... arrêter de fumer et abandonner leur véhicule diesel! Convenez-en, cette théorie est fumeuse.

Dans votre vidéo, vous me dites "Regardez vos fiches de paie, Eric Brunet" pour justifier une soit disant hausse du pouvoir d’achat. Mais le gain que vous annoncez est infime, pour moi, comme d’ailleurs pour la plupart des Français que je connais. Seulement huit euros pour un salarié au SMIC et que dire des pensions qui diminuent pour nombre de retraités.

Par ailleurs, comment pouvez-vous évoquer un gain de pouvoir d’achat alors que huit nouvelles taxes ont vu le jour depuis l’arrivée de Macron au pouvoir? Les voici: taxes sur l’exploration d’hydrocarbures et de gîtes géothermiques, taxe sur les plus-values de ventes de logements par les offices HLM, sur le développement des industries du papier, deux contributions exceptionnelles sur l’impôt sur les sociétés (IS) des très grandes entreprises pour financer la censure de la taxe à 3% sur les dividende, sur la fortune immobilière (IFI), les inondations. Quelle ingéniosité fiscale !

Et cela ne vous a pas semblé suffisant puisque des taxes existantes ont aussi été alourdies: la CSG (+1,7%), la fiscalité du gaz, du tabac, de l’essence, des abris de jardin, des métaux précieux, des véhicules polluants ou encore la cotisation foncière des entreprises.

Alors je vous pose la question Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances : nous prenez-vous pour des idiots quand vous baissez un peu les impôts d’un côté, et que vous augmentez considérablement les taxes de l’autre?

Monsieur Bruno Le Maire, j’attends votre accusé de réception. J’ai hâte d’entendre votre réponse.

Eric Brunet