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"C’est 5000 euros pour stériliser 70 chats": vers une obligation pour les municipalités de stériliser les chats errants?

Certaines communes ont anticipé cette proposition et stérilisent déjà les chats. C'est le cas à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines.

La Proposition de loi sur la maltraitance animale arrive à l'Assemblée nationale en première lecture ce mardi. Parmi les mesures proposées au vote: l'obligation pour les municipalités de stériliser les chats errants. Une mesure qui vise à réduire les populations de ces chats sauvages et d'éviter leurs souffrances.

Chaque jour, Isabelle, vient nourrir la trentaine de chats qui a élu domicile au pied de cette barre d'immeuble. “On a mis cinq points sur tout ce quartier-là. Donc on leur fait un bol de croquettes et un bol de pâtés”, indique-t-elle.

Cette habitante a noté une explosion du nombre de chats sauvages. "Pendant le confinement, les chats étaient libres, ils n’étaient pas stérilisés. Il y a donc eu une prolifération incroyable” assure-t-elle.

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Pour limiter le nombre de félins errants, la ville de Chanteloup-les-Vignes a entamé l'an dernier une campagne de stérilisation, rapporte Sophie Chergui, conseillère municipale déléguée à l'environnement.

“Ca a un coût, c’est 5000 euros pour stériliser 70 chats. C’est pour leur bien parce que ça va les apaiser, ça va les calmer. Tout le monde y gagne y compris les habitants et riverains”, assure-t-elle.

Une aide pour les communes?

La mesure ne pourra pas être généralisée si les communes ne sont pas aidées financièrement, plaide Laurance Bussière, présidente de l'association des maires ruraux de l'Eure.

“À mettre en place oui, pourquoi pas. Mais il faudrait une enveloppe, que ce soit pris en charge pour que ce ne soit pas encore à nous à prendre dans nos finances", estime-t-elle.

Pour capturer et stériliser ces bêtes, il faudra développer la filière. La ville de Chanteloup-les-Vignes a dû faire appel à une association basée à plus de 80 km.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours