Certains politiques pensent pouvoir se lier d'amitié avec Vladimir Poutine
Quel est le point commun entre Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon? Tous les trois vouent une sympathie assumée voire revendiquée à Vladimir Poutine. Chacun à leur manière, ils pensent que le président de la Russie doit être un partenaire privilégié, détenant les clefs d’une rémission du pays. Pour Ulysse Gosset, éditorialiste politique internationale BFMTV, il ne fait aucun doute que composer sans Vladimir Poutine serait une erreur stratégique majeure.
"Il y a un consensus général qui est qu’il faut absolument parler avec Vladimir Poutine. Le dialogue avec la Russie est maintenant considéré par tout le monde comme incontournable", a assuré le spécialiste.
Pour le journaliste, "là où il y a des divergences, c’est que certains pensent qu’il est incontournable et que l’on peut se lier d’amitié avec lui. Pour les autres candidats, c'est différent. Ils pensent qu’il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas un jeu de dupe car le président russe cherche à remettre en cause l’ordre international, qui a été dominé par les Etats-Unis".
"Vladimir Poutine profite du vide laissé par Barack Obama"
Pour Ulysse Gosset, certains des politiques souhaitant échanger avec Vladimir Poutine restent très prudents et ne sont pas prêts à se lier d’amitié avec le président russe.
"Vladimir Poutine profite du vide laissé par Barack Obama et, ce qui est très important aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de règles. Il n’y a plus de règles avec Donald Trump, plus de règles avec Vladimir Poutine et donc, tout est à inventer. C’est ça qui fait de cette période actuelle un moment passionnant de l’histoire", a analysé le spécialiste.
"Le monde est instable et c’est le moment de profiter de la situation pour établir de nouvelles relations avec Vladimir Poutine. Parler avec lui est donc absolument indispensable. Cependant, certains pensent qu’il faut être à la fois ferme et dissuasif. Ils le pensent parce que nous sommes quand même dans un climat de simili Guerre froide et il faudrait éviter que ça dérape", a conclu Ulysse Gosset.