Des retours à 90 km/h sur certaines routes? "Le gouvernement doit lâcher l'affaire", s'exaspère Eric Brunet
Pour relever la vitesse maximale à 90 km/h sur certaines routes avec l'approbation de l'Etat, les élus locaux devront motiver leur décision et respecter certaines conditions, souligne une circulaire envoyée par le gouvernement aux préfets.
Cette circulaire, en date du 15 janvier, intervient après la promulgation fin décembre de la Loi d'orientation des mobilités (LOM) qui permet, à la demande de présidents de conseils départementaux, de déroger localement à la limitation de 80 km/h sur les routes secondaires à deux sens sans séparateur central, adoptée en 2018.
"On est dans un pays jacobin, tout est décidé à Paris. Et là je dis stop"
Avant même l'adoption de la LOM, au moins 25 départements avaient annoncé leur intention de repasser à 90 km/h une partie des routes qu'ils gèrent, selon un recensement réalisé par l'AFP.
Eric Brunet estime que c'est tout à fait normal que les départements aient le destin de leurs routes entre les mains
"J'en ai assez, je pense que maintenant le gouvernement doit lâcher l'affaire. Ce qui est beau dans notre pays, c'est la démocratie, et en particulier la démocratie locale. On est dans un pays jacobin, tout est décidé à Paris. Et là je dis stop, car pour moi c'est aux départements de décider. Personne ne connaît mieux que les départements la dangerosité de leurs routes. Donc ils doivent décider."
"Si demain il y a des morts ou des blessés sur ces routes ils devront en assumer les conséquences"
Laurent Neumann estime que c'est un retour risqué et que les présidents de conseil départementaux devront en assumer les conséquences:
"Si on aime la démocratie locale, alors il faut assumer jusqu'au bout. Et il faut que ces présidents de conseils départementaux assument jusqu'au bout. Qu'ils assument les conséquences de leurs décisions. L'Etat est dans son rôle en fixant les règles qui s'appliquent à tout le monde. Si les départements veulent revenir à 90 km/h et que demain il y a des morts ou des blessés sur ces routes ils devront en assumer les conséquences"