François Hollande de retour? Pour Alexis Bachelay (ex-PS) "l'histoire est terminée"
François Hollande reviendra-t-il un jour en politique ? L'ancien président de la République sème le trouble en commentant régulièrement l'actualité et en faisant le tour des villes de France pour dédicacer son livre. Des mystérieux tracts "Hollande 2022" circulent même, laissant planer le doute sur ses intentions de "come-back" sur le devant de la scène publique.
Si certains députés lui restent fidèles comme Joaquim Pueyo, de nombreuses personnalités politiques balaient d'un revers de la main toute possibilité d'un retour. C'est le cas de l'ancien député frondeur (ex-PS) Alexis Bachelay. Intervenu dans Radio Brunet ce mardi, le néo-chef d'entreprise assure que le bilan catastrophique de l'ancien président ne lui permet pas de se représenter un jour devant les Français.
"En 2017, il y avait un front de refus dans l’électorat"
"Il n’a pas été empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2017 par une poignée de députés frondeurs. C'est le regard porté par les Français sur sa personnalité et son bilan qui ne créait pas les conditions favorables à une nouvelle candidature. Il y avait un front de refus dans l’électorat. Le successeur naturel de François Hollande, Manuel Valls, a été battu durant la primaire par un vote, pas par les frondeurs. Il y a plus d’un million et demi de personnes qui se sont déplacées pour voter."
Alexis Bachelay concède que l'ancien leader du PS avait des qualité humaines mais estime qu'il est maintenant "carbonisé".
"Il a toujours été très malin"
"On peut réduire l’analyse à des questions de positionnement et de tactique politicienne. La réalité est que dans l’opinion publique de gauche, François Hollande était carbonisé. C’est tout ! Et aujourd’hui il l’est encore plus d’une certaine manière, il n’y aura pas de retour.
Je vois que depuis des jours on parle de son succès de librairie, de ses prises de positions. C’est vrai qu’il y a un vide politique à gauche. Lui, il a toujours été très malin, ça fait partie de ses caractéristiques c’est quelqu’un d’assez opportuniste politiquement. Il est tellement opportuniste qu’il a pris la place d’un certain DSK. Déjà à l’époque il avait comblé un vide et est devenu président de la République dans un contexte particulier. Mais à un moment donné, l’histoire est terminée."