Je ne crois pas un instant que Marine Le Pen défende les 35h et le service public

Défense des 35 heures et des fonctionnaires, retraite à 60 ans… Marine le Pen profite de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite pour marteler un discours… socialiste. Mais pour Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine invité ce mardi de Radio Brunet, ce n'est qu'un discours de façade.

Marine Le Pen deviendrait-elle socialiste ? Depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre, dimanche, le Front National attaque l'ancien Premier ministre sur sa ligne supposée ultralibérale, et se pose même en défenseur des 35 heures et des fonctionnaires. Le FN aurait donc un programme économique de gauche? Une farce, pour Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine et invité de Radio Brunet ce mardi. "Je ne crois pas un instant que Marine Le Pen défende les 35h, le service public, les valeurs de solidarité avec les plus modestes… Il y a le discours et puis il y a la pratique.

"Schizophrénie entre le discours de Marine Le Pen et les actes des élus FN"

"Quand on regarde les mairies tenues par le FN – Fréjus, Hayange, Cogolin – on voit quoi ? : on voit qu'on supprime des postes de fonctionnaires, qu'on supprime des subventions aux associations. A Fréjus, j'entendais le maire David Rachline tenir des propos sur la famille et le social, mais il est en train d'étrangler le centre social et culturel, qui apporte des services aux plus modestes dans la ville. Le maire de Hayange a expulsé de ses locaux le Secours Populaire… Au fond, il y a une schizophrénie du Front National qui au plan national avec Marine Le Pen essaie de tenir un discours plus social, mais je pense qu'au fond ils n'y croient pas et que la pratique du FN est plus une pratique de droite classique, qui veut tailler dans les dépenses publiques et tailler sur les budgets pour les plus modestes".

P. Gril avec Eric Brunet