Même si j'ai beaucoup pratiqué, à choisir, je préfère une bonne bouffe au sexe
"Aujourd'hui, du haut de mes 55 ans, il faut que je reconnaisse que je préfère le plaisir de la bonne bouffe, d'une bonne table. Pourtant, avec mon mari, on a pratiqué vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup le sexe. Dans tous les sens du terme: à plusieurs, l'homosexualité, etc. Mais il faut reconnaître qu'avec l'âge qui avance, même si on a toujours envie, le corps ne suit plus. Si le mental veut, le corps ne peut plus suivre. C'est très physique de faire l'amour quand on veut bien le faire. C'est très, très, très physique et le corps ne suit pas toujours. Il faut avoir de l'endurance. C'est pour ça que, pour ma part, s'il faut choisir, je préfère une bonne table au sexe.
En revanche, vingt ans avant, je vous aurais répondu l'inverse. Le sexe, en fin de compte, il suffit d'avoir un petit peu d'imagination, ou beaucoup pour d'autres. On peut le faire n'importe où, n'importe quand, aux yeux des gens sans qu'ils ne s'en rendent compte. Il y a vingt ans, pour nous, le sexe c'était le matin, le midi, le soir, la nuit, plusieurs fois par jour, sans être des lapins pour autant. Et j'ai vu la différence à 50 ans.
Maintenant, je fais l'amour trois fois par semaine, avant c'était trois à quatre fois par jour. Nous n'étions pas toujours qu'à deux. On faisait de l'échangisme tous les week-ends. On se retrouvait avec des Monsieur et Madame Tout-le-monde, des notables, des non-notables, des caissières… Mais je pense que c'est ça qui nous a usés un peu plus vite. Parfois, mon mari me propose et je lui réponds que l'on a fait le tour de tout. Je suis du coup désabusée".