"Merci les Français!": 70.000 euros par personnalité, la très chère protection des politiques français

- - Brendan Smialowski / AFP
La sécurité de certaines personnalités politiques coûte cher aux contribuables français. Selon un document interne au Service de la protection (SDLP), des dizaines de personnalités bénéficient d’officiers de sécurité alors qu’elles ne sont plus considérées comme menacées depuis des années rapporte Le Parisien.
Le Service de la Protection, pour lequel environ 500 policiers d’élite travaillent, est, en effet, chargé de surveiller des personnalités "sensibles" ayant occupé des fonctions de premier plan. Mais certains n’ont occupé que quelques semaines seulement ces postes sensibles. Le document interne liste une cinquantaine de personnalités pour lesquelles le dispositif de protection serait désormais inutile.
Des protections "de confort"
Il y a par exemple Matthias Fekl nommé ministre de l'Intérieur sous François Hollande pour à peine deux mois, de mars à mai 2017. Depuis, il bénéficie de la protection rapprochée de deux officiers de sécurité. C’est également le cas pour Édith Cresson, Première ministre de François Mitterrand en 1991 pendant moins d’un an, ou encore pour Édouard Balladur, secrétaire général de la présidence de la République en 1974, qui profitent également d’une garde rapprochée en permanence.
D’après le syndicat Unité-SGP-Police, une centaine d’agents de sécurité sont actuellement dédiés à des protections "de confort". Chaque personnalité protégée coûte 70.000 euros, et il peut y avoir parfois quatre agents mobilisés. Il y a également, les frais de véhicule et de transport qui s’élèvent à 50.000 euros, à la charge du ministère.