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Notre-Dame-des-Landes: le gouvernement a "capitulé" face à "l'ultra-violence" selon Retailleau

Bruno Retailleau

Bruno Retailleau - AFP

Le projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes a finalement été abandonné,  après plusieurs années de polémique. L'ex-président LR de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, s'est exprimé sur RMC.

Atterrissage forcé. Le projet de construction d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes "sera abandonné" car les "conditions" de sa mise en oeuvre "ne sont pas réunies", a confirmé mercredi Edouard Philippe. Le Premier ministre, a précisé que "les terres" sur lesquelles le projet devait être édifié ne seront pas gardées par l'Etat et que l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique serait "modernisé", ainsi que celui de Rennes.

Le Premier ministre Edouard Philippe a, par ailleurs, donné mercredi jusqu'au "printemps" pour évacuer "d'eux-mêmes" la Zad de Notre-Dame-des-Landes, faute de quoi ils "en seront expulsés". "Nous mettrons fin à la zone de non-droit", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres.

"C'est un renoncement à la parole donnée"

Quelques secondes avant cette annonce officielle, au micro d'Eric Brunet, l'ex-président LR de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau s'est montré moqueur:

"Annoncer une capitulation en rase campagne, c'est pas facile! Je me mets à la place du Premier ministre. Ils ont capitulé, voilà. On sait désormais qu'en France, on peut bloquer un projet qui a fait l'objet d'un référendum clair et net, qui a fait l'objet d'une validation par 179 décisions de justice. On sait qu'on peut aboutir en recourant à l'ultra-violence. C'est un renoncement à la parole donnée: je me souviens très bien du moment où j'étais en face d'Emmanuel Macron quand il a pris l'engagement ferme de faire le projet. Et il dit toujours qu'il fait ce qu'il dit. Là, c'est l'inverse".

"C'est toujours Paris contre la province"

Le sénateur explique par ailleurs que la fin de ce projet à Notre-Dame-des-Landes signifie "l'abandon de l'Ouest".

"On sait qu'on ne pourra pas agrandir significativement l'aéroport Nantes-Atlantique. Et d'ailleurs, il ne se passera rien durant le quinquennat d'Emmanuel Macron. Donc, on va dire au gens de l'Ouest qu'il faudra aller prendre un avion à Paris. C'est toujours Paris contre la province".
X.A avec Eric Brunet