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14 juillet - "Une reconnaissance" pour le capitaine Nicolas, pilote de Mirage 2000

Un Mirage 2000 (à gauche), derrière un Rafale.

Un Mirage 2000 (à gauche), derrière un Rafale. - A-C. Poujoulat - AFP

RMC a rencontré le capitaine Nicolas, pilote de Mirage 2000-D, lors des ultimes répétions du défilé du 14 juillet. Il fait part de sa fierté de servir la France au Moyen-Orient après les attentats du 13 novembre.

Pour l'apercevoir, il faudra lever les yeux au ciel. Le capitaine Nicolas, pilote de l'armée de l'air, survolera les Champs-Elysées jeudi 14 juillet, aux commandes de son Mirage 2000-D. Il fait partie des 55 avions qui participent au traditionnel défilé de la fête nationale. RMC l'a rencontré durant les ultimes répétitions, 24 heures avant d'investir le ciel de la capitale.

L'avion de chasse, biplace, est spécialisé dans l'attaque au sol. Pour accéder au minuscule cockpit, chaque pilote a sa propre échelle, "pas question de partager". Le capitaine Nicolas, un grand gaillard de 37 ans, occupe la place de derrière. "Et on peut voir qu'il n'y en a pas beaucoup justement", montre sans sourire le militaire.

"Sur des missions en opérations extérieures, on fait des vols de cinq heures à peu près, avec plusieurs ravitaillements par vol".

Le capitaine a déjà passé plus de 3.500 heures de vol : l'Afghanistan, la Libye, les opérations Barkhane et Serval au Mali, et il y a quelques semaines à peine, la Syrie et l'Irak… "D'un jour à l'autre les situations sont différentes, la météo est différente, les armements aussi. Chaque jour, c'est un challenge. La mission est dangereuse, oui, mais c'est secondaire".

"La mission est dangereuse, mais c'est secondaire"

Car ce qui importe au Capitaine Nicolas, c'est de se sentir utile à son pays. Un sentiment d'autant plus intense ces derniers mois. "On sent une fierté de servir son pays, notamment après les attentats. Donc à notre petit niveau on fait avancer un petit peu chaque jour ces conflits, on met notre pierre à l'édifice et on fait de notre mieux avec ce qu'on nous donne pour le faire". Il l'assure : "Quand on est sur place on est directement confronté à l'actualité, on la vit".

Et le capitaine Nicolas en est persuadé. La foule qui l'observera défiler, jeudi, ne jettera plus tout à fait le même regard sur ces militaires. "Je pense que les Français sont reconnaissants après les attentats. Le 14 juillet est regardé par beaucoup de Français, les gens se déplacent et rien que ça, c'est une certaine forme de reconnaissance". Une reconnaissance qui l'accompagnera désormais chaque fois qu'il montera dans son minuscule cockpit.

P. G.