18 cyclistes morts sur les routes en février: "Ils sont majoritairement victimes des voitures"
Plus 17,1% de morts sur les routes françaises en février 2019 par rapport au même mois l'année dernière, annonçait la sécurité routière ce jeudi. Plus d'une personne tuée par jour en plus.
Une augmentation qui concerne principalement les piétons, les cyclistes, les jeunes de 18-24 ans et les seniors de 65 ans et plus. Et qui se produit principalement sur le réseau hors agglomération hors autoroutes.
Un taux de mortalité record depuis 10 ans
Et dans ces chiffres dévoilés, un autre fait alarmant: la mortalité des cyclistes sur les routes atteint un niveau record avec 18 décès. C'est la mortalité la plus forte relevée pour un mois de février, depuis dix ans. Le danger pour les cyclistes se situe surtout sur les routes de campagnes.
Une départementale, pas de piste cyclable, le soleil levant qui peut éblouir et un cycliste de 37 ans fauché par un camion: c'était le 26 février à Billy dans le Loir et Cher. Traîné sur plusieurs mètres sur ce rond-point qu'il traversait tous les jours pour aller au travail.
C’est l'une des 18 victimes de la route tuée à vélo le mois dernier. Souvent à l'extérieur des villes. La sécurité routière s'alarme d'un relâchement de la conduite du côté des chauffeurs.
"Il faut tout faire pour protéger les adeptes du vélo de plus en plus nombreux"
La vitesse mais aussi la visibilité, ou la consommation excessive d'alcool sont aussi en jeu. Pour la Fédération des usagers de la bicyclette: "Il faut tout faire pour protéger les adeptes du vélo de plus en plus nombreux". Surtout avec les beaux jours.
"On prend plus son vélo quand il fait beau: d'où la hausse de la mortalité des cyclistes", explique Sylvie Banoun, coordinatrice interministérielle pour le développement de l’usage du vélo dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin.
"Les cyclistes morts sur les routes sont majoritairement victimes des voitures" précise-t-elle encore. "Les accidents avec des cyclistes sont plus meurtriers hors agglomération à cause de la vitesse", conclut Sylvie Banoun.