Attaque de Romans-sur-Isère: garde à vue prolongée pour l'assaillant dans les locaux de l'antiterrorisme
La garde à vue d'Abdallah Ahmed-Osman, le réfugié soudanais qui a tué deux personnes dans une attaque au couteau samedi à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, se poursuivait lundi en fin de journée dans les locaux de l'antiterrorisme près de Paris. Un deuxième homme, interpellé samedi chez Abdallah Ahmed-Osman, était également toujours en garde à vue. Tous deux ont été transférés lundi au parquet national antiterroriste à Levallois-Perret, près de Paris.
Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête samedi, notamment pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". La garde à vue d'un troisième Soudanais, qui résidait dans le même foyer que l'assaillant et avait été arrêté samedi soir, a été pour sa part levée, sans qu'il fasse l'objet de poursuites, a ajouté cette source.
Armé d'un couteau, Abdallah Ahmed-Osman a agressé des passants dans la rue et des personnes dans un bureau de tabac, une boucherie et une boulangerie. Il en a tué deux et en a blessé cinq autres. Selon une source proche de l'enquête, Abdallah Ahmed-Osman a affirmé en garde à vue "ne pas se souvenir de ce qui s'est passé". Une expertise psychiatrique doit encore être menée.
Lors d'une perquisition à son domicile, ont été trouvés "des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l'auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants", selon les enquêteurs, "a priori" écrits par lui. Six téléphones, dont cinq anciens appareils non exploitables, ont également été saisis. Une première expertise du sixième, qu'il utilisait actuellement, n'a pas permis de retrouver d'élément saillant pour l'enquête.
Parmi les cinq blessés, trois ont été opérés. Le plus grièvement touché se trouvait lundi soir dans un état stable et les quatre autres sont "sortis d'affaire", même si deux d'entre eux restent en observation, a précisé la préfecture de la Drôme.