Attentat de Strasbourg: les archives vont conserver les documents d'hommage
C’est devenu une sorte de rituel. Depuis un mois, à chacun de ses passages place Kléber, Rafaela découvre les nouveaux hommages, toujours avec la même émotion. Comme ce croquis qui représente la cathédrale, une cigogne et une femme en habits traditionnels: "La cathédrale, l'Alsacienne qui pleure, c'est notre symbole et la cigogne qui déploie ses ailes, c'est comme un symbole de liberté, donc les trois réunis, ça représente bien notre cité".
Mais à cause du temps qui passe et des aléas climatiques, les dessins s’abiment. Alors pour leur donner une seconde vie, rendez-vous aux archives municipales. Pour Benoit Jordan, le responsable du service cette conservation est essentielle:
"Il est important de garder cette mémoire. Ces violences et ces crises sont devenues quelque chose de phénoménal dans notre société, il faut en garder le témoignage pour les générations à venir en espérant que ça ne se renouvelle pas".
L'avenir du mausolée décidé dans les semaines à venir
Lundi prochain, Benoit Jordan et son équipe vont réceptionner tous les témoignages récoltés par les services de la Ville. L’avenir du mausolée place Kléber sera lui, décidé dans les semaines à venir, en concertation avec les familles des victimes.
Strasbourg n’est pas la première ville meurtrie à décider ainsi de conserver ces témoignages pour constituer la mémoire de la tragédie. Paris avait déjà entrepris une telle démarche après les attentats de 2015, ainsi que Nice au lendemain de l’attentat meurtrier du 14 juillet 2016.