"Je ne veux pas parler de lui au passé": son ami est entre la vie et la mort après l'attentat de Strasbourg

Le bilan s'est alourdi ce vendredi après l'attaque de Strasbourg mardi soir. Une quatrième personne est morte. Il s'agit d'un journaliste italien qui était à Strasbourg pour couvrir la session parlementaire. Une cinquième personne est toujours entre la vie et la mort. Il s'agit d'un jeune homme prénommé Bartek, d'origine polonaise.

Mardi soir, Bartek était avec un ami italien. Ils allaient assister ensemble à un concert dans un bar strasbourgeois. Alors qu'ils discutent devant l'entrée, le tireur s'approche d'eux et lui tire une balle dans la tête. Son ami Lionel l'apprend quelques heures plus tard.

"Quand on m’a dit ça, je me suis dit: c’est pas possible. Dans ce genre de circonstances on se dit toujours, ouf, les miens n’ont rien eu. Mais là, ce n’était pas le cas".

"On se sent complètement démunis"

Ce jour-là, Bartek est très sévèrement touché. Il est depuis entre la vie et la mort: "On ne peut pas faire grand chose vous savez, on se sent complètement démunis. On ne peut pas se sortir ça de la tête quand on a quelqu'un avec qui on a partagé tant de moments, tant de moments forts".

"Dès qu’il y avait quelque chose il était là, il est là"

Pour tous ces proches, Bartek, c'est le jeune homme gai, ouvert d'esprit, généreux. Un jeune homme investi dans des tas d'associations à Strasbourg.

"C’est lui qui met la bonne ambiance, c’est lui qui souhaite la bienvenue dans toutes les langues. Il parle au moins six, sept, huit langues différentes Bartek. Dès qu’il y avait quelque chose il était là, il est là. Je ne veux pas parler de lui au passé".

Car même si l'espoir de voir Bartek se réveiller est infime, ses proches veulent y croire. Encore un peu. 

Marie Regnier (avec C.P.)