"On ne va pas se laisser abattre": à Strasbourg, la vie reprend peu à peu son cours

Après deux jours de fermeture, le marché de Noël a réouvert ses portes à Strasbourg. Le dispositif de sécurité a été durci: moins de points de passage, renfort policier et fermeture des chalets à 20 heures tous les jours, sans nocturne le weekend. Alors, difficile pour les Strasbourgeois de se mettre dans le fameux "esprit de Noël".

Les musiciens de rue ont repris leur place, l’odeur de vin chaud embaume à nouveau la ville... Mais forcément, l’ambiance n’est pas encore à la fête.

"Non, c’est difficile", explique Delphine, arrivée mercredi à Strasbourg. "A chaque endroit où on passe en fait, on a un point de recueillement. Là on vient de la rue où s’est arrivé et c’est vrai qu’on s’arrête, on se recueille un peu".

"C'est quelque chose de formidable qu’on arrive à surpasser ça et à ne pas baisser les bras"

Autour de ces lieux de mémoire, partout, des cars de CRS et des policiers en armes lourdes. Mais la vie reprend peu à peu son cours. Ce qui rend Francine admirative: "C'est quelque chose de formidable qu’on arrive à surpasser ça et à ne pas baisser les bras".

"Il ne faut pas donner raison au mal"

Michel est déterminé à faire vivre le marché de Noël. Ce commerçant y voit même une forme de résistance.

"Noël est une fête sacrée. On ne va pas se laisser abattre. Quel que soit le problème on va continuer et on continuera toujours. Ce n’est jamais facile mais il ne faut pas donner raison au mal".

Et la tradition de Noël se vivra à Strasbourg jusqu'au 30 décembre.

Robin Dussenne (avec C.P.)